jeudi 31 mars 2011

Interventions de Richard SANCHO ANDREO au Conseil Municipal de BISCHHEIM du 24 mars 2011

Création d’un point information Jeunesse.

Sur la décision prise ce soir, sur votre proposition de mieux informer les jeunes, leurs familles et tous les professionnels sur toutes les questions relatives à la vie des jeunes, nous vous appuyons et nous voterons cette délibération.

Je soulèverai trois interrogations :

Une de politique nationale : voilà une mission de service public, définie et garantie par l’État qui est entièrement à la charge de la collectivité locale. Cela ne fait que démontrer de nouveau à quel point le gouvernement FILLON a peu de considération pour le service public, notamment celui de la jeunesse qui au fil des années a été démantelé.

Au passage, je relève que le Conseil Général du Bas-Rhin ne finance pas non plus l’information en direction des jeunes ; je parle évidemment de l’information généraliste et non celle consacrée à la prévention des conduites à risques.

Ma seconde interrogation porte sur le caractère opérationnel de ce point local, rue du Fossé Neuf. 15 heures d’ouverture par semaine est le minimum pour être conventionné ; cela est peu. J’ai vérifié comment fonctionnent les autres points information Jeunesse. Ce n’est franchement pas le succès sans un accompagnement conséquent, du personnel formé et des crédits de fonctionnement pour conduire des actions.

Dernier point : de son implantation dépendra aussi sa fréquentation… Par les jeunes eux-mêmes. À l’heure de l’accès à l’information par internet et par les réseaux sociaux, permettez-moi d’être plutôt réservé sur le succès de cette action, mais je ne demande qu’à être convaincu par le contraire.

Vente de biens immobiliers au profit de la paroisse catholique St Laurent

Je tenais à saluer la recommandation de Monsieur GRAILLET, que le produit des ventes d’un legs de la Paroisse St Laurent, soit affecté à l’entretien des deux églises catholiques de Bischheim. Lors d’une précédente délibération portant sur la vente de l’immeuble propriété de la Paroisse St Laurent et abritant le centre de soins (route de Bischwiller) à la CMDP de Bischheim, cette recommandation n’avait pas été faite. Le produit de cette vente aurait pu contribuer aux frais de réaménagement du Presbytère catholique, rue St Laurent, dont nous attendons toujours l’affectation. En tout cas, cette recommandation vient rappeler que les Églises peuvent prendre leur part dans la construction d’une société solidaire. C’est un message qui ne peut que renforcer nos principes de la laïcité. Y apporter sa contribution dans la réciprocité est le socle du pacte républicain et le meilleur rempart contre tous les extrémismes.

Immeuble sis, 24 rue du Gral Leclerc.

Cette délibération tombe au bon moment pour nous donner l’occasion d’apporter deux démentis :

- le premier : l’opposition n’est pas contre la construction d’une école de musique en site propre, et encore moins au fait que les professeurs et les élèves aient des cours dans de bonnes conditions de sécurité. Au passage, ce qui semble par contre incroyable c’est que depuis tant d’années vous n’ayez rien fait, Monsieur le Maire, pour améliorer leurs conditions de travail et d’accueil. Par contre nous l’avons dits et redit, le projet retenu nous semble surdimensionné, et cela entraînera des coûts de fonctionnement. Plus fondamentalement, le projet ne s’intègre pas suffisamment dans les problématiques posées par l’état actuel du centre-ville.

- Second démenti : nous ne sommes pas systématiquement des anti, refusant aveuglement les évolutions et les changements. Encore que quand nous avons signé la pétition pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en 207, qui aurait pu prévoir que nous n’avions franchement que de bonnes raisons de le faire.

Concernant l’immeuble du 24, rue du Général Leclerc, vous allez encore nous soutenir que nous sommes contre l’évolution du centre-ville de Bischheim. Monsieur HOERLE nous avait déjà fait la leçon sur l’avenir qu’il entrevoyait florissant du commerce au centre-ville… là, ce soir il n’y a pas de quoi claironner : un par un les commerces ferment ou ne trouvent pas de repreneurs. Paraît-il que les Chaussures Wagner vont fermer. Rue du Gral leclerc de démolition en démolition, il ne restera pratiquement aucun commerce, comme dans la rue Nationale qui est triste à voir.

Mes chers collègues, notre centre-ville est sans projet urbain d’ensemble, car la Ville démolit, mais n’a rien à proposer à part maintenant de vagues esquisses, des projets d’étudiants. C’est à ce débat public que nous appelons comme cela a été fait pour le site d’Adelshoffen, pour le centre-ville d’Illkirch ou les projets urbains à Strasbourg. Nous en sommes loin, très loin et cela est regrettable.

Conseil municipal du 24 mars 2011

Richard Sancho Andreo

dimanche 27 mars 2011

Cahiers de Bischheim mars 2011

Les inquiétudes du quotidien.

Il est de plus en plus frappant de voir le décalage entre les inquiétudes et les difficultés de la vie quotidienne et la politique du Gouvernement UMP de Monsieur SARKOZY. À l’écoute des habitants de Bischheim, la première préoccupation est celle de joindre les deux bouts. Des jeunes aux retraités, les ressources déjà insuffisantes sont diminuées par les impôts locaux, par l’augmentation des énergies et de l’alimentation et par des contrats de travail de plus en plus précaires. Les commerces, la restauration, les associations locales sont touchés aussi durement par ces atteintes au pouvoir d’achat. Sans des organisations comme les restaurants du Cœur ou d’autres associations humanitaires beaucoup de personnes seraient même dans l’incapacité de se nourrir.

La solidarité est devenue aujourd’hui une obligation et une nécessité. Tout le monde doit donner l’exemple ; y compris la Mairie de Bischheim. Toutes les dépenses inutiles doivent être annulées. Toutes les dépenses engagées doivent servir au plus grand nombre des habitants de la Ville avec une volonté réelle de soutenir les services publics. Le dicton « on ne prête qu’aux riches » doit disparaître de Bischheim.

Les élus de l’opposition sont intervenus à de nombreuses reprises dans ce sens pour exiger une politique plus sociale, économe en énergie et en moyens, et soutenant toutes les initiatives visant à développer la solidarité.

Il ne suffit pas d’avoir un beau catalogue coloré, mettant en avant les élus de la majorité tous les deux mois. Personne n’est dupe. La communication ne fait plus recette si elle n’est pas accompagnée d’actes.

La mascarade de la concertation

Sur ce sujet, nous nous sommes déjà beaucoup exprimés dans la page de l’opposition des Cahiers de Bischheim, lors des conseils municipaux (rappelons qu’ils sont ouverts à tous les habitants qui d’ailleurs viennent de plus en plus nombreux), lors de nos échanges avec les habitants, …mais décidément il y a une incompréhension totale entre nous et Monsieur le Maire. Depuis les élections municipales, il y a déjà trois ans, ils nous baladent dans une simili démarche de concertation sur l’urbanisme. Jamais les habitants et les commerçants du centre-ville n’ont été autant dans la confusion qu’aujourd'hui. Monsieur le Maire et son adjoint, Monsieur WEISS nous annoncent une « grande consultation » sur l’îlot Centre (entre la route de Bischwiller, la rue du Gal Leclerc, la rue Nationale et la rue de l’Église). En fait, ils ont déjà décidé de son avenir avec la construction de l’école de musique, la rénovation attendue depuis 20 ans de l’école maternelle Centre, la démolition des maisons, rue du Gal Leclerc et la densification des façades. Mais le clou est la création d’activités commerçantes au cœur de l’îlot au moment où des commerces et des restaurants ferment un peu partout dans la Ville. Nous sommes déterminés : ça suffit de prendre les électeurs pour des moutons. Nous exigeons un vrai débat public et de débattre à partir d’études sérieuses et fiables !

Groupe des élu(e)s PS-Verts « Changer Bischheim »

Richard SANCHO ANDRÉO, Zoubida NAILI, Gérard SCHANN, Annie ROMILLY, Gérard SCHIMMER, Nicolas BOUYER, Brigitte BEYHURST.

mardi 22 mars 2011

Conseil Municipal de Bischheim jeudi 24 mars 2011

La prochaine séance ordinaire et publique du Conseil Municipal se tiendra le :

Jeudi 24 mars 2011
à 19 h 00
dans la grande salle du "CHEVAL BLANC" 2a avenue de Périgueux à BISCHHEIM.

à l'ORDRE DU JOUR :

FINANCES/MARCHES :

1. Groupement de commandes entre la Ville et le Département - Convention'

POLE JEUNESSE :

2 Création d'un Point Information Jeunesse - Convention.

URBANISME ET AFFAIRES JURIDIQUES :

3. Vente de biens immobiliers au profit de la Paroisse catholique Saint Laurent de

Bischheim.

4. Convention relative aux interventions de la Ville et de la Région quant aux espaces verts et à l'éclairage extérieur du Lycée Marc Bloch.

5. Versement d'une indemnité de résiliation amiable de bail à la SARL Vincent Sport -

Immeuble sis 24 rue du Général Leclerc.

CONVENTION :

6- Subvention pour l'exercice 2 O11 Ville de Bischheim/GASPMB - Convention.

SUBVENTION :

7. Subvention exceptionnelle à l'Association pour la Culture Bio-Dynamique d'Alsace et de Lorraine.

COMMUNICATION :

Obligation d'emploi de travailleurs handicapés'

vendredi 4 mars 2011

NON à la "loi Besson" et à la xénophobie !

A la suite du « discours de Grenoble » par lequel Nicolas Sarkozy jetait à la vindicte publique des catégories entière de populations (Roms, gens du voyage, Français d’origine étrangère…) et accréditait le vieux mensonge assimilant l’immigration à l’insécurité, nos organisations ont mobilisé le 4 septembre 2010 dans toute la France plus de 150 000 citoyennes et citoyens contre la xénophobie et la « politique du pilori ».

Aujourd’hui, les mots du discours de Grenoble se traduisent en actes : après la loi « Loppsi 2 » qui renforce la répression des populations les plus pauvres et les plus précaires, le Parlement s’apprête à adopter la « loi Besson ».

Ce projet de loi :
• crée un nouveau cas de déchéance de nationalité discriminatoire à l’égard des Français d’origine étrangère;
• allonge la durée de rétention à 45 jours et prive le juge des libertés de contrôle effectif sur la légalité des
internements administratifs ;
• instaure une « interdiction de retour », véritable mesure de bannissement ;
• autorise la création de « zones d’attentes fictives » dont un des effets sera d’empêcher des réfugiés de
demander l’asile ;
• crée un internement administratif de plus de 18 mois pour « comportement lié à des activités à caractère
terroriste » ;
• permet le renvoi des étrangers malades même si, dans leur pays, les traitements sont inaccessibles ;
• facilite le renvoi des citoyens européens pauvres (d’abord les Roms roumains et bulgares) pour « charge
déraisonnable pour le système d’assistance sociale »
• prévoit la fermeture des entreprises employant des travailleurs sans papiers, c'est-à-dire le chômage pour les uns et le travail au noir pour les autres.

Nous refusons cette aggravation de la chasse aux étrangers dans notre pays. Nous refusons que la « politique du pilori » continue à faire d’eux des boucs émissaires alors qu’ils vivent ici, travaillent ici et partagent notre vie de tous les jours. Nous soutenons pour cette raison le mouvement des travailleuses et travailleurs sans papiers en grève pour leur régularisation et demandons que les gouvernants reviennent au respect des engagements pris à leur égard.

Nous appelons l’ensemble des forces démocratiques à exiger qu’au lieu de faire des étrangers les cibles d’une politique discriminatoire, les gouvernants actuels, qui n’ont que trop coopéré avec les despotes dans la chasse aux migrants, répondent enfin à l’urgence de solidarité internationale avec les peuples libérés sur l’autre rive de la Méditerranée. Ce monde n’a pas besoin que des lois renforcent les peurs et les haines xénophobes, il a besoin que des politiques ouvertes sur l’avenir fassent triompher les valeurs universelles qui doivent être celles de la République : celles de la démocratie, de l’égalité en droits et en dignité des êtres humains, de la liberté pour tous les peuples.

C’est pourquoi nos organisations appellent tous les citoyen(e)s à se mobiliser contre le projet de « loi Besson »
mercredi 9 mars
à Paris à 18h30 place Edouard-Herriot (à côté de l’Assemblée nationale),
et dans tous les départements devant les préfectures.

Pour qu’à l’espoir de la rive Sud réponde, de la rive Nord, non pas la peur mais la solidarité.

NON à la « loi Besson » et à la xénophobie !
www.nonalapolitiquedupilori.org

Signataires :
AC !, Acort, ADDE, Les Alternatifs,  Asdhom , Arac,  ATF, ATMF,  Attac, CGT, Cimade, Collectif l'égalité d'abord, Collectif La journée sans immigres : 24h, Comede, Cran, Crid, Dal,  Droit solidarité, Emmaüs France, Emmaüs international, Euromarches, Fase, Fédération Sud éducation, Fasti, Fondation Copernic, France terre d'asile, FSU, FTCR, Gauche cactus, Gauche unitaire, Gisti, Ligue des droits de l'Homme, Mrap, Mouvement de la paix, Parti de Gauche, Parti socialiste, PCOF, RESF, Sos racisme, Organisation Femmes égalité, SNJ-CGT, Syndicat de la magistrature, Ufal, Unef,  Union juive française pour la paix,  Union syndicale Solidaires, USP.