Ce budget supplémentaire du dernier Conseil Municipal avant les vacances m’inspire trois observations.
Sur le budget supplémentaire, en tant que tel, il n’y a pas grand-chose à dire. C’est un budget technique qui permet quelques ajustements sans plus. La part la plus importante des dépenses concernent le personnel : 250 000€ pour les charges et les ressources humaines. Cela mérite quelques explications sur la maîtrise des dépenses du personnel. Je note tout de même une baisse de 50 000€ pour la sécurité et 30000€ pour l’aménagement urbain et l’environnement. Pourriez-vous aussi nous préciser Monsieur le Maire si la convention avec l'association Melting Pot a été renouvelée ?
Une deuxième observation concerne la politique de la Ville où nous constatons une baisse sur les actions d’accompagnement. Au passage, je m’étonne que le Conseil Local de la Sécurité et de la Prévention de la Délinquance (CLSPD) ne soit pas encore réuni cette année. Vous deviez nous présenter un plan local d’actions ; enfin telle était votre engagement, et nous présenter l’expérimentation de médiateurs de rue en juillet-août 2010. Tout cela sous la houlette du coordinateur de la sécurité de Melting Pot. Par ailleurs, nous sommes toujours en attente que vous nous présentiez vos objectifs en matière de police municipale. Nous avons appris par "les Cahiers de Bischheim" le remplacement de Monsieur SCHAEFFER. Je regrette vivement que Monsieur BOUAZZA ne nous ait pas été présenté. Je profite de ce point pour exprimer, devant tous mes collègues, le ras-le-bol des habitants verbalisés le samedi matin. C’est d’autant plus énervant quand je vois les voitures sur les trottoirs envahir tout le centre-ville, et dans certaines rues en particulier que je ne citerai pas.
Le troisième point concerne, vous vous en doutez Wingen-sur-Moder. Je sais que ce point est polémique, mais cela est de votre fait et des choix politiques et de gestion que la Cour Régionale des comptes a relevé dans son rapport. Je réponds aussi à votre déclaration en ouverture du Conseil sur votre décision d’exercer votre censure dorénavant dans le texte de libre opinion de l’opposition, sur le caractère abusif de cet acte de toute puissance. Nous en ferons de même pour les textes de votre groupe politique. Non seulement nous avons eu droit pendant des années à des articles dans les DNA avec Monsieur KIEFFER au pied du bus au départ des enfants et puis des photos de Monsieur le Maire et ses invités à la fête au Château dans "les Cahiers de Bischheim", et pour le comble nous sommes mis devant le fait accompli par l’arrêt brutal des sessions de colonies de vacances en juillet et août 2011. De surcroît, les aides pour le départ en vacances de 10 000€ sont supprimées dans le budget supplémentaire, avec l’argument que le CCAS aide les familles à partir en vacances. Or, cet argent déjà budgétisé aurait dû être utilisé! Rappelons que deux enfants sur trois ne partent pas en vacances en France. Nous aurions pu verser ces 10 000€ au Secours Populaire ou à la Jeunesse au Plein Air. Mais, cerise sur le gâteau, vous maintenez dans le budget supplémentaire une somme de 45000€ que la Ville va encore verser à la SCAEB pour le fonctionnement du Centre hors colonies de vacances. Précisons que c’est la SCAEB qui gère le centre et que, donc, nous versons directement une subvention à celle dont la Ville de Bischheim est l’actionnaire principal.
Pour clore notre mécontentement, Monsieur le Maire, je me tourne vers Madame BASTIAN, adjointe en charge du CCAS, pour savoir quel est le montant de la dette de la SCAEB, sensé chaque année verser un loyer annuel au CCAS dans le cadre du bail ? Quand je siégeai au CCAS, une dette avait déjà été épongée sur les fonds sociaux de la Ville.
Nous considérons qu’il y a là une réelle injustice à consacrer le budget de la Ville et du CCAS à équilibrer les déficits de gestion de Wingen-sur-Moder.
Je sais Monsieur le Maire que vous êtes déterminé à trouver une solution et nous vous demandons que dans tous les cas, la Ville et ses habitants retrouvent toutes les sommes considérables dépensées dans un bien qui ne nous appartient pas. Il en va de la crédibilité de notre action publique.
Richard SANCHO ANDREO
Conseiller municipal
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