Cependant, si les solutions existent, elles sont aussi tributaires des connaissances dont nous disposons et qui oscillent entre savoirs théoriques avec leurs dimensions utopiques et les systèmes de planifications ancrés aux perspectives d’évolution des modes de vie et des espaces de références.
En ce sens pouvoir déterminer les pratiques de mobilité demeure l’essentiel des problématiques qui s’adressent à l’aménagement urbain.
Parmi celles-ci , les pratiques de mobilité urbaine sont aussi celles qui se sont le plus complexifiées, avec le développement des modes de transport, l’organisation des espaces urbains et périurbains en réseaux, les définitions nouvelles de la ville oscillant entre son développement local et les interactions qu’elle entretient avec les espaces proches ou lointains, l’évolution des modes de vie avec leurs potentiels d’interactions sociales et dont la maximisation plus ou moins grande chez les individus détermine en retour leurs capacités d’intégration .
Face à ces diverses évolutions les pouvoirs publics doivent tout à la fois ; respecter la liberté des individus dans leur autonomie de déplacements, favoriser la mobilité d’accès aux emplois et aux services, comme de satisfaire aux nouvelles normes de l’écologie urbaine et du développement durable.
Parmi ces évolutions, celle de la tendance naturelle à l’étalement urbain est d’autant plus forte que les moyens de transports sont performants.
A commencer par l’automobile, qui a révolutionné la maîtrise des espaces, en permettant aux individus de repousser les limites d’appropriation des espaces utiles, et de façon plus pratique en leur autorisant le découplage territorial de leurs diverses activités (travail, loisirs, domicile…)
L’année
L’épuisement des ressources d’énergies fossiles, l’augmentation continue de leurs besoins, la consommation non contrôlée des espaces, tout cela fait, que d’ores et déjà s’impose une approche globale des transports qui ne se préoccupe pas seulement d’imposer en aval, (c'est-à-dire au niveau des infrastructures routières) des solutions écologiques, mais également en amont, en étalonnant toute décision, tout projet d’aménagement à l’aune de leurs impacts sur l’environnement et sur les flux qui en découlent.
Nous ne sommes donc plus dans une problématique de la demande, mais bien dans celle d’une offre qui obligera chacun d’entre nous à se redéfinir dans ses perceptions et conduites.
Dans la pratique, cela consistera à offrir une alternative au déplacement monomodal de la voiture, des types de déplacement plurimodaux, combinant intimement la marche avec les transports en commun. Ce qui veut dire également, que la voierie et la ville dans son ensemble seront pensées sur des modes intégrant tout à la fois déplacements monomodaux et plurimodaux.
Ce qui veut dire également que la nécessité de mobilité durable, imposera l’élaboration d’une morphologie urbaine où l’aménagement des espaces sera motrice d’une régulation optimisée des déplacements, ce qui par exemple dans le cas de création de nouvelles zones urbanisables, consisterait à aménager en premier les modes de déplacement monomodaux et plurimodaux avant que de s’atteler à la construction des logements et services de proximité.
Ce qui importe désormais, c’est de pouvoir modéliser au plus près, les interactions existantes entre réseau de transports et aménagements urbains, en essayant de prendre en compte le plus possible les effets pervers (évoqués ici comme des effets inattendus) résultants des actions que l’on se propose d’entreprendre.
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