dimanche 26 février 2012

Motion carte scolaire rentrée 2012 à Bischheim

À Bischheim, comme partout en France, l'école publique voit ses moyens réduits d’année en année. Ce rabotage général des politiques publiques est scandaleux et vient affaiblir les missions de l’École alors que dans la crise que nous traversons, l’investissement dans l’avenir de nos enfants devrait être une priorité.

Après des suppressions de postes à répétition, à la prochaine rentrée le Bas-Rhin doit rendre 108 postes d’enseignants dans le premier degré. La fermeture d’un poste à l’école élémentaire Prunelliers Bischheim fragilise les conditions d’enseignement dans un quartier où l’effort sur les effectifs de classe devrait être prioritaire.

Les conséquences de ces coupes budgétaires seront désastreuses :

- de nombreuses classes sont surchargées notamment dans les niveaux qui nécessitent un accompagnement plus personnalisé des enfants.

- la continuité du service public d'éducation n'est plus assurée par manque de remplaçants formés privant ainsi de nombreux élèves de leurs cours.

- Les enseignants des RASED sont particulièrement sacrifiés et les outils d'aide aux élèves en difficulté sont détruits.

Cette mort programmée des RASED (qui comptent des maîtres E spécialisés dans la pédagogie et les maîtres G rééducateurs) ne va plus permettre la prise en charge précoce des enfants qui connaissent des problèmes de scolarité et, ou de comportement. Le RASED de Schiltigheim Bischheim va disparaître avec la suppression du poste de rééducateur basé à l’école élémentaire Victor Hugo de Schiltigheim et celui de maître E de l’école République de Bischheim.

Les collèges de Bischheim sont également touchés par les suppressions d’heures d’enseignement. Le Collège du Ried est particulièrement atteint par deux mesures injustes. La suppression de 5 h 30 d’enseignement qui venaient en soutien des élèves en difficulté et celle d’un atelier de la SEGPA « bâtiment second œuvre » menuiserie. Ces deux mesures vont toucher de plein fouet les élèves les plus fragiles et les élèves handicapés. À noter que la suppression de l’atelier SEGPA se fait avec la complicité du Conseil Général qui a refusé de faire les investissements nécessaires à la mise aux normes de l’atelier existant.

Enfin, le métier d'enseignant est le seul qui ne s'apprend plus en France. Le Gouvernement actuel abandonne ses jeunes enseignants en leur refusant une formation professionnelle suffisante à laquelle ils ont droit.

Toutes les mesures prises vont totalement à l’encontre de ce que nous cherchons à développer à travers notre investissement pour les écoles, tant sur le temps scolaire que périscolaire, afin que chaque enfant puisse réussir sa vie et devenir un citoyen averti et épanoui.

C'est pourquoi les élus du conseil municipal de Bischheim sont aux côtés des personnels de l'Éducation nationale comme aux côtés des parents dans les mobilisations qu'ils organisent.

Dans l’urgence, ils demandent au Gouvernement un moratoire immédiat quant aux suppressions de postes dans l'Éducation nationale. Au-delà, ils appellent à une vaste réflexion sur l’adéquation entre les objectifs et les moyens de l’Éducation nationale, dans le pays en général, et à Bischheim en particulier.

Motion présentée par le groupe: « Changer Bischheim» des élu-e-s PS et EELV au Conseil Municipal du 23 février 2012.