vendredi 24 décembre 2010

Bonnes fêtes de fin d'année à Sivanathan !

Le prochain cercle de silence de Strasbourg aura lieu jeudi 30 décembre 2010 à 18 heures, Place Kléber.

Le 30 novembre dernier, nous étions réunis comme chaque mois afin de protester contre la criminalisation des personnes démunies de papiers. Ce même jour, un jeune garçon complètement perdu arrivait en gare de Strasbourg. La Police des Frontières qui ratisse quasiment en permanence la gare ne manque pas de repérer son désarroi et va très vite s’occuper de lui : il n’a pas de papiers et il se retrouve donc enfermé au Centre de Rétention de Geispolsheim.

Il explique qu’il voudrait juste demander l’asile parce que la moitié de sa famille a déjà été assassinée et que lui-même a été détenu et torturé durant deux mois. Il est Tamoul et a fui précipitamment son pays, le Sri-Lanka. Il s’appelle Sivanathan et il a juste 18 ans. Alors, on le conduit, menotté, au Tribunal Administratif de Strasbourg… qui rejette son recours contre l’Arrêté de Reconduite à la Frontière.

Il retourne donc au Centre de Rétention où il peut néanmoins saisir l’OFPRA, l’Office de Protection des Réfugiés. Quelques jours plus tard, on l’emmène à Paris, toujours menotté et escorté par des gendarmes, pour s’expliquer de vive voix. Sachant que si l’OFPRA rejette sa demande, on pourra l’expulser. Sous l’emprise de la panique, il évoque dans des « termes confus et décousus » selon les termes de l’OFPRA : sa sœur disparue dont on a retrouvé le corps mutilé, son beau-frère dont on n’a jamais retrouvé le corps, son autre sœur vivante mais anéantie par un viol collectif, son frère qui n’a plus de bras et aussi sa propre détention durant deux mois dans un camp d’internement, les tortures dont il ne sait pas parler mais dont son corps garde les traces muettes, sa libération et ses parents qui le font partir à tout prix pour ne pas perdre un enfant de plus…

Le rejet de l’OFPRA tombe dès le lendemain et ce même jour, les gendarmes veulent à nouveau le conduire à Paris, mais cette fois-ci au consulat du Sri-Lanka pour obtenir le laissez-passer permettant de le renvoyer. La force du désespoir est telle qu’il refuse d’embarquer dans l’avion. Le lendemain, il fait une requête à la Cour Européenne des Droits de l’Homme afin de suspendre son expulsion en disant qu’il a peur d’être à nouveau torturé et de mourir.

Il attend la réponse quand le lendemain, les gendarmes veulent à nouveau l’emmener au consulat du Sri-Lanka. Impossible : il se débat à nouveau, personne ne comprend sa langue mais il faut être sourd pour ne pas entendre qu’il s’agit d’appels au secours, de cris de terreur. Néanmoins, la Préfecture engage une procédure judiciaire auprès du Tribunal de Grande Instance pour ce double refus de se plier à la mesure d’éloignement qui le frappe.

Enfin ! le lendemain, la Cour Européenne des Droits de l’Homme suspend son exécution en se fondant sur l’article 3 du « risque de torture et de traitement inhumain et dégradant ». L’histoire devrait s’arrêter là. Selon toute vraisemblance, il devait être libéré puisque la rétention ne s’avérait plus nécessaire et il pouvait ainsi faire son recours devant la Cour Nationale du Droit d’Asile plus sereinement en ayant le temps de rassembler des preuves quant aux membres de sa famille déjà décimée et aussi demander une expertise médicale de ses traces de torture.

Mais contre tout entendement, au lieu de le libérer, le Juge des Libertés et de la Détention décide de prolonger son enfermement le temps d’attendre la décision du Tribunal de Grande Instance. L’avocate plaide en disant que ces refus d’embarquement ne sauraient être considérés comme un délit puisqu’il s’agissait de sauver sa vie, ce dont la Cour Européenne des Droits de l’Homme a confirmé le risque. Mais contre tout entendement, ce tribunal le condamne à un mois de prison ferme. A cette heure, il est donc emprisonné à la Maison d’Arrêt de Strasbourg.

C’est invraisemblable mais vrai : la surdité et l’absurdité de la politique de l’enfermement et de l’expulsion qui régit le système administratif et judiciaire actuel ne permet plus d’entendre Sivanathan. En attendant, il nous dit que peu lui importe, il peut bien rester emprisonné 6 mois, 1 an ou bien davantage « pourvu qu’on ne me renvoie pas entre les mains des tortionnaires que je cherche à fuir ». La fête quoi !

Oui là bas c’est bien pire. Ici, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, saisie en urgence, lui aura permis d’être protégé provisoirement… derrière les barreaux d’une de nos prisons surpeuplée. Alors bonne fêtes de fin d’année Sivanathan !

Le 13 décembre 2010, alors que Sivanathan était en proie à la torture de l’attente ou plus précisément à l’attente de la torture, le Ministre de l’Intérieur réunissait l’ensemble des préfets pour les appeler à « amplifier les expulsions d’étrangers en situation irrégulière pour atteindre l’objectif 2010 de 28 000 reconduites à la frontière » en soulignant qu’il veillera personnellement à leurs résultats car « cette année, seules 25 511 reconduites avaient été exécutées, soit une diminution de 7% par rapport à 2009 ».

PS : le 4 janvier 2011, 17h30-19 heures, Librairie Kléber, venez nombreux et invitez vos amis à la lecture publique des « Chroniques de rétention 2008/2010 » écrites par les intervenants de la CIMADE dans les centres de rétention (Editions Solin/Actes Sud) afin que l’on ne puisse pas dire que l’on ne savait pas. C’est le sujet de ces chroniques comme c’est le sujet des cercles de silence.


Mail : cercledesilence.strasbourg@gmail.com

Site : humilité.fr

vendredi 17 décembre 2010

A Souffelweyersheim le maire André Reichardt fait des petits tours et puis s'en va...


Décidément la nomination de André Reichardt au poste de sénateur est loin d’être un lit de roses pour celui qui était il y a encore quelques mois président du conseil régional d’Alsace. Cette promotion à temps compté qui doit tout au hasard du calendrier politique risque fort d’illustrer cet axiome de Pierre NORA pour qui il y a des futurs qui ne sont par forcément un avenir...

La presse locale ne s’en était pas faite l'écho, mais déjà en 2009, son installation dans le fauteuil du défunt président ZELLER avait occasionné quelques grincements de dents. Atteint par le cumul des mandats, André REICHARDT avait du céder son fauteuil de maire de la

commune de Souffelweyersheim lors d’une élection qui avait vu lui succéder Patrick KURTZ, son premier adjoint.

Quelques mois après, l’arrivée de Philippe RICHERT à la présidence du conseil régional ayant mis fin à son CDD de président par intérim, et c’est à l'issue d'une élection sans encombres que André REICHARDT avait retrouvé son fauteuil de maire en octobre 2009.

Dans la foulée André PERRIN devenait 1er adjoint en lieu et place du maire sortant Patrick KURTZ, très c

onnu dans le monde du sport en tant que président de la FFVB (Fédération Française de Volley-ball).

A l’époque le

s habitants de cette commune s’étaient interrogés sur le sens de cette rétrogradation. Etait-ce « pour préparer l’avenir » (oui mais lequel ?) comme le soulignait André Reichardt de façon énigmatique ? Ou pour mieux enterrer celui de Patrick Kurtz ?

Avec l'élection qui s'annonce, cette question ne manquera pas de ressurgir au moment de mettre le bulletin dans l'urne.


Aujourd’hui, la démission de André REICHARDT de son poste de maire de Souffelweyersheim si elle satisfait aux règles du cumul, elle n’en indispose pas moins les habitants de cette commune.

En laissant dans l’ombre bon nombre de questions, elle visibilise d'autant et par effet de miroir, ce qui jusqu’ici semblait devoir se contenir derrière la scène : Qui demain, de Pierre PERRIN, Patrick KURTZ ou d’autres encore, sera le prochain maire de Souffelweyersheim ? Celui qui a déjà occupé ce poste ? Ou bien alors ???


Au-delà de ce contexte municipal d'un maire qui joue les Arlésiennes, le choix de André Reichardt doit a

vant tout se comprendre aux exigences de sa fonction de président de l’UMP du Bas-Rhin. Abandonner sa 1ere vice-présidence au Conseil Régional d’Alsace (et surtout les compétences qui vont avec) cela aurait eu comme conséquence de redonner un peu de mou à un centrisme Alsacien tenu à la laisse courte.I I n'était donc pas question pour André REICHARDT de laisser filer une succession forcément médiatisée et qui aurait vu s'affronter pour le meilleur et surtout le pire, la RPR Arlette Grosskot et son homologue centriste René DANESI.

Autant le dire, avec ce choix André REICHARDT signifie implicitement la poursuite des batailles feutrées qui opposent partisants du centre et tenants d'une droite pure et dure, batailles qui, le temps d'une élection, risquent fort de se déplacer sur les bords de la Souffel et ce quand bien même l'on tenterait d'en nier l'existence.


Nul doute que les électeurs de Souffelweyersheim apprécieront comme il se doit ce « 3ème tour de scrutin municipal » en un peu plus de deux ans !

En 2008, la liste André REICHARDT avait été élue sans opposition avec 50% d’abstentions et près de 15% de bulletins blancs, une sorte de record pour cette commune qui depuis 1995 voit le béton s’afficher sans complexes sans que pour autant la volonté qui y préside soit pleinement consciente des conséquences qui en résultent.


Au final, au delà des postures affichées par les uns et les autres face aux médias, assisterons nous à Souffelweyersheim à la reconduction d'une politique qui tient l'électeur en si peu de considérations ?

Dans l'immédiat cela parait fort probable. Mais en sera-t-il de même aux municipales de 2014 ? Et avant cela, aux cantonales de mars 2011 ? Du côté de la Souffel la question reste posée.






Francis Alexis HAMMER



jeudi 16 décembre 2010

Intervention de Zoubida NAILI au Conseil Municipal du 13 décembre 2010

Les élus de l’opposition, relais des habitants.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour voter le budget, pour la troisième année depuis l’installation de ce conseil. Si M. BOES était présent aujourd’hui, il aurait pu apprécier que nous savons aussi faire des propositions, comme vient par exemple de le faire notre collègue Gérard Schann. Monsieur le Maire, vous avez précisé que vous présentez votre 28e budget, et je suis surprise par vos propos vis-à-vis des élus de l’opposition. Je ne citerai pas tous les termes que vous avez utilisés, mais sachez que nous sommes dans notre rôle. Dois-je vous rappeler que nous n’avions que 300 voix d’écart aux dernières élections ? Non, Monsieur le Maire, lorsque nous sommes dans la rue, nous ne faisons pas de l’agitation ! Nous avons été élus pour défendre les intérêts des habitants, être leurs relais…

Nouveau : les docs budgétaires ne sont plus imprimés…

Donc, une nouveauté aujourd'hui allant dans le sens du développement durable en visant à réduire le nombre de photocopies. En effet, il a été décidé de ne pas reproduire la totalité du document budgétaire (avec possibilité de le lire en ligne et d’en retirer un exemplaire, ce que notre groupe a fait). Mais les documents sont remis peu de temps avant les séances de conseil, et il n’est pas aisé de travailler sur écran ce type de document budgétaire.

Par ailleurs, il aurait été intéressant de remettre au public qui suit les débats un exemplaire des documents financiers, et qui ne représentent au total que 23 pages.

À part çà, on cherche toujours…

Vous nous donnez peu d’informations permettant d’avoir une visibilité claire de vos projets d’investissement en particulier. Nous avons recherché en quoi ce budget présentait sa finalité politique. J’aurais voulu y trouver des mesures fortes en termes de solidarité, de bien vivre ensemble, de traitement des inégalités qui ne font qu’augmenter. Nous savons très bien que si nous voulons agir pour plus d’égalité, dans une société ravagée par les inégalités en tous genres, il faudrait y mettre des moyens et une volonté politique réelle.

Pour s’attaquer à cette question, encore faudrait-il envoyer d’autres signaux que ceux des augmentations des taxes, des tarifs pour divers services. Il faudrait proposer une offre de services accessible à tous…

Mettre à plat, et surtout partager un diagnostic, sans chercher à fermer les yeux, rabattre la couverture pour cacher la réalité, ou saupoudrer de quelques manifestations relayées à coups d’articles bien illustrés et marquant la présence des élus.

Prenons l’exemple des études sur la requalification du quartier des Écrivains.

Une concertation à laquelle habitants, associations ont participé, mais OPUS freine la mise en œuvre… Où en est-on ?

En 2009, se déroulait une concertation à laquelle de nombreuses personnes et associations ont participé. Enquêtes, ateliers, forum, communication, donnaient le sentiment qu’enfin nous allions vers une évolution de méthode que nous approuvions. Mais aujourd’hui, force est de constater que les habitants qui y croyaient et n’ont pas compté leurs heures pour faire entendre leurs besoins, souhaits, propositions, s’interrogent car ils ne voient rien venir.

La dynamique était bien lancée avec la ville de Schiltigheim, concernée par ce secteur, et bien sûr OPUS, le bailleur du quartier.

Alors, certes, il est nécesssaire de réaliser des études, et ce dans différents domaines, mais il est surtout primordial de ne pas balader les habitants.

En 2009, il était décidé que l’OPUS engageait un Plan Stratégique du Patrimoine qui allait être accompagné d’un projet urbain.

Le Bâti, comme vous venez de le dire pour OPUS, l’accompagnement, des services, etc.… pour les collectivités.

Mais si l’OPUS n’avance pas, et c’est ce qui manifestement semble se passer, il ne sera pas possible d’avancer sur les projets d’aménagements. Et comme nous ne disposons pas des moyens d’un projet global, ce qui, si en son temps, les collectivités et la CUS avaient défendu, nous aurions peut – être obtenu des financements ANRU, et progressé à un autre rythme comme c’est le cas pour d’autres quartiers strasbourgeois.

Allez - vous Monsieur le Maire, interpeler le Président de l’OPUS (M. KLEIN-MOSER), afin de nous faire savoir, et surtout aux habitants, ce qu’il en est de leurs demandes, ce qui a été décidé… car jusqu’à ce jour, il n’y a aucun retour !

Allez – vous Monsieur le Maire nous indiquer quelles sont les suites, et si l’OPUS a défini un calendrier des opérations ?

Ou devons – nous attendre le résultat des études de requalification pour voir les premiers travaux sur les immeubles ?

En espérant que les choix qui seront faits ne le seront pas à minima, et permettront à ses habitants, d’y voir une réelle amélioration en confort, qualité de cadre de vie et de services.

En espérant également, comme cela peut se traduire dans d’autres opérations, que les habitants pourront apprécier et voir sur leurs factures, les économies de charges, grâce à des choix allant dans le sens du développement durable.

Quel devenir du centre social et familial Victor Hugo ?

Puisque nous sommes au quartier des Écrivains, je vous propose d’y rester encore un court instant. Vous prévoyez une enveloppe de 50 000 euros de mise aux normes du Centre social et Familial Victor Hugo. Nous savons effectivement que cet ancien équipement a fait l’objet de travaux successifs, d’agrandissement, y compris d’embellissement par des personnes bénévoles. Des plaques de plafond présentant des risques, des mises aux normes électriques, des peintures nécessaires pour rafraîchir… c'est sans doute des choix nécessaires, mais qu’en est-il d’une réflexion plus globale visant une meilleure adaptation des locaux aux besoins, un éventuel agrandissement, voir une délocalisation de l’équipement ? Nous n’avons pas de vue pour ce projet, quelques échanges et informations glanées par-ci par-là.

Il serait plus que nécessaire d’avoir un débat à ce sujet, et de ne pas découvrir au fil du temps, et peut – être une fois que vous aurez fait les choix définitifs, les hypothèses d’évolution de ce secteur !

Des bâtiments modulaires, ou un équipement de qualité en dur ?

Toujours au chapitre des investissements nous ne pouvons que constater que les méthodes n’évoluent pas, du moins en termes d’informations. 205 000 euros pour une extension de l’école At Home. Nous pourrions nous en réjouir, d’autant plus quand nous savons que dans le domaine de l’éducation, les dernières études ont encore démontré que l’origine sociale pèse le plus lourdement sur les résultats scolaires. Et c’est bien dès la petite enfance que nous devons mettre les moyens. Agir en faisant du saupoudrage, en répondant par ci, par là, ne suffira pas. Mais les 205 000 euros seront, en fait, consacrés à l’installation de bâtiments modulaires pour les écoles maternelle et primaire. Cela correspond sans doute à des besoins (nous n’avons pas les éléments), mais nous pensons que ce type d’équipement, même s’il est de qualité, ne donnera pas les mêmes avantages qu’un bâtiment en dur, réalisé à partir d’un cahier de charge, et répondant aux nouveaux besoins qui seraient exprimés. Nouvelles activités, évolution de l’effectif…

Je pense en particulier à l’évolution possible sur ce secteur, lié à la friche Métausel, qui engendrera peut-être de nouveaux logements, selon les choix qui seront faits. Plutôt qu’une acquisition, nous espérons qu’une autre solution en cas d’urgence soit trouvée, comme une location d’équipement, afin de réserver les crédits pour soutenir des actions, et de réfléchir à un équipement pérenne pour la suite.

Dans le domaine de l’éducation, nous observons dans un ordre financier moindre, certes, une baisse de dotation d’environ 7 000 euros pour les classes de découverte PAE primaires Résultats des difficultés à organiser ce type de séjour ? Difficultés financières des familles ? Conséquence d’un choix d’une règle de financement (exemple : subvention plus importante pour favoriser des séjours dans la région, plutôt qu’ailleurs, comme cela se faisait pour découvrir la mer…). Nous savons que du côté du CG, cette règle est à présent appliqué…

Demande un état des lieux et bilan en matière de petite enfance

Je ne détaillerai pas les différents postes lies à la petite enfance, des centres de loisirs, etc. Nous avons repéré des évolutions en baisse ou à la hausse, mais fondamentalement, ça ne change pas vraiment la politique.

Mais au-delà des chiffres, dans ce domaine, il serait souhaitable de disposer d’un état des lieux précis des besoins. Et d’un bilan suite à l’ouverture du récent équipement, mais aussi du fonctionnement des structures, tel le centre de loisirs du Guirbaden… Quel est le mode de fonctionnement ? Quelles sont les réponses aux besoins ? Quels sont les horaires d’ouverture ? Quelle diversification de l’offre ? Et toutes les autres questions pouvant nous aider à prendre des décisions sur l’ensemble du territoire. Et de donner les moyens de répondre aux questions des représentants syndicaux qui avaient formulé lors du dernier Comité Technique Paritaire une demande de veiller au maintien des services d’accueil, en cas d’absence de personnel. Vous avez à ce sujet exprimé que ce sujet serait abordé pour trouver des solutions au sein même des équipes.

Demande d’un meilleur soutien des associations

De même pour les associations, nous estimons que ce budget n’apporte pas de réelle avancée. Certes, nous y trouvons, une augmentation de 35 000 euros à la ligne “aide aux associations”. Mais celle – ci ne correspond pas à un soutien pour de nouveaux projets, mais à des charges de loyers…

Plus pour la résidence des personnes âgées, pas de changement pour les fêtes et cérémonies, moins pour associations culturelles...

Nous avons aussi pointé une augmentation des dépenses de fonctionnement de la résidence Charles Huck, passant ainsi de 47 300 euros à 85 000 euros, mais à quoi cela correspond – il ?

Un poste fêtes et cérémonies à hauteur de 47 000 euros.

Des subventions aux associations culturelles qui étaient en 2008, de 20 000 euros, et qui stagnent aujourd'hui à 6 000 euros ! Histoire de vous rassurer, sachez Monsieur le Maire, que nous soutenons pleinement la démocratie de la culture !

Trouver des niches d’économies, oui. Mais pas en chargeant les habitants !

Pour finir, vous aviez annoncé que sauriez rechercher des économies.

Les habitants aussi aimeraient trouver des possibilités de faire des économies.

Nous espérons que les différentes taxes, dotations de l’état gelées, augmentation de taxes, comme cela est le cas au CG… ne se feront pas au détriment de la solidarité et de l’égalité réelle.

La Politique de la Ville, dont le contrat urbain de cohésion sociale est un des outils, réduit aussi ses crédits. Nous avons de vraies inquiétudes comme par exemple les diminutions pour les emplois aidés dénoncées la semaine dernière par les associations d’insertion. Espérons que les associations concernées pourront continuer à mener leur action dont nous avons tous besoin.

Emploi et commerces de proximité

L’emploi, vous le savez est au Coeur de nos priorités. Accès à l’emploi pour tous en veillant et développant des actions de lutte contre les discriminations. Maintien et aide aux postes. Développement des commerces de proximité.

Dans ce dernier domaine, vous nous direz que vous avez inscrit un budget pour le FISAC, et nous vous approuvons.

Fermeture du Restaurant le Boeuf Rouge !!!

Mais nous vous rappelons aussi, et c’est notre rôle, qu’un commerce de proximité, un de plus, va fermer prochainement.

Nous vous avions interpelé à ce sujet, mais manifestement vous laissez faire. Les pétitions signées par un très grand nombre de personnes, l’intérêt de ce commerce qui fonctionne bien, la qualité du service rendu et correspondant à une réelle demande, n’ont pas trouvé un soutien de votre part, ni de solution administrative.

J’ai donc la tristesse de vous annoncer que le restaurant Boeuf Rouge, patrimoine de la ville, ne sera plus à Bischheim, qu’un élément à inscrire à la longue liste des commerces qui ont fermé.

Finis les bons petits plats du jour, pris dans une ambiance conviviale et à des prix abordables.

Finies les livraisons de repas chez les personnes âgées du quartier qui en bénéficiaient souvent.

Parce que le propriétaire veut transformer le restaurant en appartements !!!


Zoubida NAÏLI

Conseillère Municipale PS


lundi 29 novembre 2010

Cahiers de Bischheim Novembre 2010

Lettre ouverte aux habitantes et aux habitants de Bischheim

Nous vous l’annoncions dans les Cahiers de Bischheim du mois de juin 2010 : "La taxe d’habitation va encore augmenter".

Nous écrivions : "Cela suffit : vivre à Bischheim devient un luxe" Et maintenant vous venez de recevoir vos avis d’imposition.

Où va-t-on ? se demandent les habitants de Bischheim. En 2010, la taxe d’habitation à Bischheim bat des records ! Le Maire Monsieur KLEIN-MOSSER, 1er Vice-Président du Conseil Général du Bas-Rhin, est responsable de cette augmentation qui porte gravement atteinte au pouvoir d’achats des habitants de Bischheim.

Casse des acquis sociaux et de la retraite à 60 ans, inégalités sociales, licenciements, chômage record des jeunes, discriminations, hausse des impôts. Cela suffit à Bischheim et en France.

Monsieur le Maire et ses adjoints appliquent à Bischheim la même politique que le gouvernement UMP de Nicolas SARKOZY.

L’insécurité sociale grandit à Bischheim et les habitants ne voient pas leur situation s’améliorer. Bien au contraire !

Dans ce contexte, nous restons vigilants et nous nous opposerons fermement à l’augmentation des impôts et à l’endettement de la Ville.

Groupe des élu(e)s PS-Verts « Changer Bischheim »

Richard Sancho Andreo, Zoubida Naïli, Gérard Schann, Annie Romilly, Gérard Schimmer, Nicolas Bouyer, Brigitte Beyhurst.

lundi 22 novembre 2010

Conseil Municipal de Bischheim jeudi 25 novembre 2010

La prochaine séance ordinaire et publique du Conseil Municipal se tiendra le :

Jeudi 25 novembre 2010
à 19 h 00
dans la grande salle du "CHEVAL BLANC" 2a avenue de Périgueux à BISCHHEIM.
Vous pouvez télécharger l'ordre du jour en cliquant ici


Le compte-rendu de la séance du 23/09/2010 est disponible dans la colonne de gauche sous la rubrique "Conseil Municipal".

samedi 6 novembre 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le groupe des élus PS / Verts de Bischheim déplorent l’absence d’information de la Préfecture et du Maire de Bischheim concernant le passage du convoi des déchets radioactifs. Les élus présents à la mobilisation à Hoenheim, Zoubida NAILI, Annie ROMILLY et Richard SANCHO – ANDREO dénoncent les méthodes des forces de l’ordre face à des riverains et des manifestants pacifiques.

Groupe des élu(e)s PS-Verts « Changer Bischheim »

mercredi 27 octobre 2010

Bien entendu N°1

Bien entendu la nouvelle rubrique du Blog des élus PS-Verts « Changer Bischheim ». Les derniers commentaires entendus en ville, au supermarché, au coin de la rue, au marché ; les analyses politiques à chaud, … bref tout ce qui fait la vie politique au quotidien des habitants de Bischheim.

L’annulation du conseil municipal du 28 octobre

"Paraît-il que le Maire est en grève et qu’il rejoint certains de ses adjoints à la manifestation du 28 octobre. Lui, il donne lui-même l’exemple. Ou alors si les agents sont en grève qui va assurer l’accueil et la maintenance technique."

"Moi, je crois qu’il a peur que des habitants bloquent la salle suite à l’augmentation de la taxe d’habitation."

Vrais ou faux commentaires, l’annulation du conseil municipal soulève plein d’interrogations. C’est d’abord une première à Bischheim où souvent les ordres du jour des conseils sont légers. Mais même avec peu de délibérations, il est toujours possible de soulever les questions d’actualité du jour : la mobilisation sociale contre les retraites et la hausse des impôts locaux. Deux questions qui persisteront après le 28 octobre.

Rendez-vous au prochain conseil !

vendredi 22 octobre 2010

Conseil Municipal de BISCHHEIM le 28 octobre 2010 annulé

Information de la mairie :

Le nombre de délibérations limité et leur traitement qui ne présente pas d'urgence, ne justifient pas la tenue du Conseil Municipal prévu ce 28 octobre.

Prochaine séance, le jeudi 25 novembre 2010.

jeudi 21 octobre 2010

Pour des Droits effectifs

Pour des Droits effectifs

L’histoire est tenace quand elle interroge l’actualité. Plus personne ne conteste que nous vivons dans une société en accélération constante où les événements se collapsent, parfois s’annulent et où l’émotion envahit de manière pernicieuse l’espace public.

Nous avons de plus en plus de mal à construire des projets sur la durée en laissant le temps aux processus de faire leur travail. Le paraître va prendre le pas sur l’être. Le constat est partagé, mais la dure réalité de la communication impose ses règles au-delà du supportable. Parions que tous les gouvernants rêvent d’avoir quelques mineurs à 700 mètres sous terre.

Comment dans ces conditions, donner au vivre ensemble la possibilité de se concrétiser sans être vécu comme une injonction de plus ? Ou pire comme la manifestation d’un échec : celui de l’incapacité à partager des valeurs et des règles communes.

Or le vivre ensemble comme la citoyenneté ne se décrète pas. Il est d’ailleurs souvent invisible à l’observation. Il échappe au contrôle social et à l’organisation événementielle. Il est comme la solidarité imprévisible, inattendu, anonyme, généreux. Il est partagé dans toutes les couches sociales et toutes les générations. Les atteintes à ses fondements créent évidemment des réflexes de replis identitaires ou de crispations communautaires, mais ils rapprochent aussi par la parole et le geste des personnes jusque-là éloignées les unes des autres.

Voilà tout l’enjeu de nos mobilisations actuelles : tisser des solidarités ; ne pas nous laisser prendre par des peurs régressives et coupables ; par des réactions sécuritaires et répressives. Le mouvement social et civique n’a de cesse de se renouveler. Il y a même un coup d’accélérateur depuis le discours de Monsieur SARKOZY à Grenoble. Quand les gouvernants pensent avoir tout compris, c’est le début des désillusions pour eux.

Toutes les atteintes aux valeurs républicaines et aux croyances religieuses, en Alsace mais aussi ailleurs en France et dans le monde, font d’autant plus tort à nos sociétés démocratiques que celles-ci ne sont plus en capacité et en mesure d’assurer la justice sociale et le principe de l’égalité. C’est un dur constat mais à l’écoute des personnes les plus éloignées des institutions exécutives, la distance entre les gouvernants et les gouvernés croît ; la méfiance aussi.

Ce phénomène ne remet pas fondamentalement en danger les institutions démocratiques, mais il est un frein puissant au changement et à l’adaptation aux évolutions sociétales. Or c’est l’énergie sociale le facteur le plus important pour affronter les défis actuels ; l’éducation, les changements climatiques, la diversité culturelle, l’alimentation, l’eau…

Pour cela, il faut rompre avec nos vieilles recettes prônant la paix sociale et la tolérance. Plus personne n’y croit dans une société aussi durablement conflictuelle envers les plus pauvres et discriminatoire envers les étrangers et les Français issus de l’immigration.

L’heure est au respect des droits et à leur effectivité, car à quoi servent-ils ces Droits de l’Homme s’ils ne sont pas mis en œuvre.

Cette urgence n’est pas à prendre à la légère. N’oublions pas que malgré les craintes de certains, nos sociétés n’ont jamais eu autant de moyens à leur disposition pour assurer à toutes et à tous l’égalité. C’est ce chemin et cette perspective qui s’ouvrent à nous.

Ne perdons pas de temps !


Richard Sancho Andreo

Conseiller Municipal PS

A propos de la taxe d'habitation

Question d'un lecteur du blog :

Avis d'imposition reçu aujourd'hui : en 2009 337 euros, en 2010 571 euros soit + 69% d'augmentation !!!

Le tout pour un deux pièces 39 m2...

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?

notre réponse :

Le Maire, 1er Vice Président du Conseil Général, a justifié cette augmentation à la fin du Conseil Municipal du 01/07/2010. Le compte-rendu de la séance est lisible sous la rubrique "Conseil Municipal" à gauche de votre écran. Nous ne partageons, bien sûr, pas son point de vue.

jeudi 23 septembre 2010

Rapport d 'observations definitives de la Chambre Régionale des comptes


(avec la réponse du Maire de BISCHHEIM ! )


Intervention de Richard SANCHO-ANDREO au Conseil Municipal du 23/09/2010


Le rapport de la Cour Régionale des Comptes sur la gestion de la SCAEB, pour 2003 et les années suivantes vient confirmer les liens étroits entre la Ville et celle-ci. Les imbrications ne sont pas toujours d’une grande clarté mais le résultat à la lecture est édifiant : la SCAEB est en perfusion de la Ville de Bischheim et cela à un coût difficile à évaluer mais réel.

Nous avons déjà été rendu attentif par la Cour régionale sur les comptes de gestion de la Ville en ce qui concerne la gestion des parkings, les locaux de l’annexe de la mairie, la gestion du château du Hohberg.

Deux points sont particulièrement inquiétants :

Comment la SCAEB va pouvoir entreprendre l’extension du pôle gérontologique avec des finances si fragiles ? Qu’en est-il d’ailleurs de l’absorption du Centre de soins et du Foyer Charles Huck dans cette nouvelle entité ? Comment engager ce projet sans faire appel à un emprunt qui nécessairement aura besoin d’une caution de la Ville, elle-même lourdement engagée dans le projet de l’ilôt du Centre ?

Quel avenir pour le Château, qui rappelons-le est propriété de l’association St Laurent, elle-même rattachée à la Paroisse St Laurent. Nous l’avons déjà dit lors du dernier Conseil, la Ville a investi d’énormes sommes dans un bâtiment dont elle n’est pas propriétaire et le CCAS depuis des années solde les dettes de la SCAEB qui ne peut honorer les loyers.

Bref cela fait tache dans un bilan social, d’autant plus que nous ne pouvons qu’être inquiets pour les salariés du Château, donc de la SCAEB et de ceux de la Voûte Etoilée qui doivent être très étonnés des salaires de leurs dirigeants quant eux rament à peine au SMIC pour un travail considérable.

Dans votre réponse, Monsieur le Maire, à la Cour régionale, vous prenez en compte les observations de celle-ci pour mener une réflexion sur l’avenir de la SCAEB.

Pour notre part nous considérons que votre réponse est en-deçà de la situation financière et même statutaire considérant que son objet n’est pas en adéquation avec ses réalisations, et nous vous demandons de commander un audit indépendant.

Nous estimons que la poursuite de la gestion actuelle de la SCAEB est plus un handicap qu’une ressource pour la Ville de Bischheim.

Dernier point et non des moindres : ce rapport de la Cour Régionale des Comptes est le troisième rapport que j’ai eu à lire. Ils concluent tous aux insuffisances notoires de la SCAEB à apporter à la Ville un plus pour son développement économique, urbain et social.

Nous ne pouvons que tirer la sonnette d’alarme avant que le bateau coule !


mercredi 22 septembre 2010

Conseil Municipal de Bischheim jeudi 23 septembre 2010

La prochaine séance ordinaire et publique du Conseil Municipal se tiendra le :

Jeudi 23 septembre 2010
à 19 h 00
Salle du CERCLE, rue de l'église à BISCHHEIM.




L'ordre du jour complet en PDF ICI

mardi 14 septembre 2010

Cahiers de Bischheim septembre 2010


Une priorité : l’emploi des jeunes.

L’emploi est la première préoccupation des habitants de Bischheim avec l’éducation des enfants. Français ou résidents étrangers, nous avons été très nombreux cet été a très mal supporté l’amalgame fait par le Président de la République et ses ministres entre étrangers et délinquance. Tous les parents savent que quand les jeunes n’ont pas d’avenir ou qu’ils rencontrent des obstacles et des discriminations, ils ont des réactions de rejet des règles de la société. Nous savons tous aussi que le chômage touche un jeune sur quatre en France et que dans les quartiers, il est encore plus important. Toutes les mesures doivent être mobilisées pour soutenir le développement économique. La Communauté Urbaine de Strasbourg et son président, Jacques BIGOT, viennent de présenter un programme ambitieux pour rendre notre métropole plus dynamique et compétitive. La Ville de Bischheim doit saisir sa chance d’être dans une agglomération qui a un fort potentiel dans des domaines de pointe : la biotechnologie, la recherche, les services, le commerce international.

Il faut aussi pour cela engager une politique locale de prévention et de lutte contre les discriminations ; donner des moyens aux associations qui œuvrent auprès des jeunes.

La rentrée des classes

Mais l’emploi des jeunes est dépendant aussi de leurs qualifications, de leurs réussites scolaires, de leur intégration sociale et culturelle. Malheureusement les nuages noirs s’accumulent pour cette rentrée pour les élèves, les parents et les enseignants. Diminution des postes, y comprise dans l’accompagnement des élèves en difficulté ; formation des enseignants au rabais ; livres scolaires payant dans les lycées. A Bischheim, les élus PS-Verts réclament un vrai projet de réussite scolaire pour tous permettant aux deux collèges de garder leurs élèves ; des activités péri-scolaires pour tous ; une politique de prévention des conduites à risques et des lieux d’accueil de qualité.

Groupe des élu(e)s PS-Verts "Changer Bischheim"

Nicolas Bouyer, Brigitte Beyhurst, Zoubida Naïli, Annie Romilly, Richard Sancho Andreo, Gérard Schann, Gérard Schimmer.

Contacts

E-mail :changerbischheim@laposte.net

Blog : http://changerbischheim.blogspot.com

Permanences en septembre et octobre 2010

Bureau des élus de l’opposition

12, rue de la Tuilerie à Bischheim

lundi 23 août 2010

Pour un Etat de Droit et d’Egalité

L’été 2010 restera dans les esprits comme celui d’un dérèglement climatique majeur (inondations au Pakistan, Inde, Chine, incendies en Russie..), d’une crise institutionnelle inédite (affaire Bettencourt-Woerth), d’une opération de diversion politicienne menée par le Président SARKÖSI sur le thème de l’insécurité et sa répression pour masquer les dossiers de l’emploi et du projet de retraite à 62 ans et dans une réprobation internationale majeure, la persécution des ROMS et leur bannissement de la patrie des Droits de l’Homme.

Sur toutes ces questions, il y a au-delà des replis identitaires largement exploités en France par les extrêmes droites et une partie non négligeable des électeurs de SARKÖSI, une évidence : les français ont mal à leurs valeurs républicaines et toutes les lois, y compris la Constitution ont pour fondement le respect du Droit et l’Egalité de toutes et de tous.

Ce trouble, nous vient peut-être d’une difficulté à reconnaître que la France est un pays divers culturellement et socialement, qui doit beaucoup aux étrangers. Qu’ils soient ceux qui ont combattu vaillamment lors des deux conflits majeurs du XX siècle ; ceux qui ont été ramenés pour concourir aux Trente glorieuses ; ceux et celles qui ont contribué par leur génie intellectuel, manuel, artistique, sportif au rayonnement international de la France.

Cette incapacité à intégrer dans leurs apports positifs les résidents étrangers, devenus pour la plupart français par choix et conviction ; à donner accueil et protection à ceux et celles, y compris des enfants et des jeunes mineurs fuyant les guerres, les violences physiques, mentales, sexuelles ; à assumer pleinement son rôle pionnier et universel d’être Terre d’accueil ; cette incapacité étatique, alimentée par des lois répressives et restrictives est une volonté politique portée par un Président de la République, son gouvernement et une majorité à l’Assemblée Nationale et au Sénat.

Que cette volonté politique, que certains catalogueront de politicienne, soit en œuvre sans discontinuer depuis que Monsieur SARKÖSI, était ministre de l’intérieur en 2003, est peut-être ce qui doit nous forcer à la réflexion sur les alternatives politiques.

Car si nous avons l’arsenal philosophique et sociologique pour démonter les politiques publiques mises œuvre depuis une dizaine d’années en matière de droits des étrangers, de prévention et de répression de la délinquance, de protection des mineurs, force est de reconnaître que ces politiques s’ancrent dans un substrat sociologique nationaliste, raciste et discriminant.

Plus largement, la France est à la traîne sur le droit de vote des résidents étrangers non ressortissants de l’Union Européenne, sur le mariage des homosexuels et l’adoption, la diversité culturelle, la prévention et la lutte contre les discriminations.

Ce constat, s’il est dur à reconnaître, doit être le préalable pour engager des politiques ambitieuses et créatrices de droits émancipateurs et protecteurs.

Il est pour cela nécessaire d’entreprendre, de mettre en œuvre et d’amplifier des actions d’information, de réflexion, d’éducation pour faire ce travail de mémoire sur les atouts d’une République multiculturelle et post raciale. www.respectmag.com

Les partis de Gauche et républicains ont leurs obligations politiques pour créer les conditions de l’alternance politique et du rétablissement, voire l’élargissement de l’État de Droit et d’Égalité avec l’Europe et toutes les démocraties anciennes et émergentes.

Richard Sancho Andreo

21 juillet 2010

mardi 27 juillet 2010

Cahiers de Bischheim Juillet 2010

Nous l’écrivions dans les Cahiers de Bischheim du mois de mai 2010 : la taxe d’habitation va encore augmenter à Bischheim !

La responsabilité en incombe au Conseil Général du Bas-Rhin. Le Conseil général en supprimant les abattements sociaux et familiaux qu’il pratiquait jusqu’à présent sur la taxe d’habitation va prélever pour l’année 2010 18 millions d'euros supplémentaires chez les contribuables de 343 communes du département du Bas-Rhin.

Les habitants de notre Ville sont directement concernés par cette décision du Conseil Général dont Monsieur KLEIN MOSSER est le 1er Vice-Président.

Les habitants de Bischheim verront ainsi la taxe d’habitation qu’ils versent au département du Bas-Rhin augmenter de 44,78% et cela impliquera une hausse pouvant se monter à 48 euros supplémentaires suivant les situations sociales et familiales.

Les élus PS-VERTS de Bischheim considèrent que ce choix de réduction ou de suppression de certains abattements sociaux et familiaux est inacceptable. Il va en effet frapper prioritairement les personnes des classes moyennes et modestes ainsi que les familles avec le plus grand nombre d’enfants.

Alors même que la situation économique très difficile que traverse notre région impacte fortement le budget de nombreux ménages, cette hausse brutale de la part départementale de la taxe d’habitation contribuera à fragiliser encore plus le pouvoir d’achat de nos concitoyens.

Nous regrettons le manque de transparence qui a entouré, selon le mot du Président du Conseil Général, cette « astuce » fiscale pour augmenter son prélèvement sur les ménages du Bas-Rhin et particulièrement ceux de notre commune. C’est en effet une délibération purement technique, sans aucune présentation des hausses fiscales qu’elle impliquait, qui a été soumise au vote des conseillers généraux.

Il n’est pas admissible que les élus du Conseil Municipal de Bischheim aient été totalement mis à l’écart de la préparation et de la mise en œuvre de cette disposition au vu des effets importants qu’elle aura chez nombre des habitants de la Ville de Bischheim. Les élus socialistes et Verts s’élèvent contre cette décision injuste du Conseil général.

Les élus PS-VERTS présenteront au vote lors du Conseil municipal du 1er juillet 2010 une motion afin que le Président du Conseil général du Bas-Rhin revienne sur celle-ci en réintroduisant avec effet immédiat les abattements sociaux et familiaux.

Groupe des élu(e)s PS-Verts « Changer Bischheim »

Nicolas Bouyer, Brigitte Beyhurst, Zoubida Naïli, Annie Romilly, Richard Sancho Andreo, Gérard Schann, Gérard Schimmer.

Cercle du silence vendredi 30 juillet 2010

Le prochain cercle de silence de Strasbourg aura lieu

vendredi 30 juillet 2010,

Place Kléber à 18 heures,

afin de manifester notre refus d’une politique de criminalisation des personnes démunies de papiers.

Il y a un an, Anaït nous relatait en quelques phrases vingt ans d’errance, de vie traquée et de tragédies qui ont trouvé leur réédition chez nous où son fils lui a été arraché.

« A mon arrivée à Strasbourg, j’ai retrouvé mon fils aîné et mon mari dont j’avais été séparée depuis plus de deux ans. Mais à peine un mois après nos retrouvailles, mon mari et mon fils ont été arrêtés par la police et enfermés au centre de rétention de Geispolsheim. Mon fils a été renvoyé en Arménie le 29 juin et personne ne peut nous dire ce qu’il est devenu. Mon mari a été libéré et il vit désormais caché, de peur d’une nouvelle arrestation. Par ailleurs, je n’ai aucun signe de vie de nos deux autres enfants qui ont réussi à s’échapper d’un centre de déportation de Russie d’où on voulait également les expulser en Arménie.

Qu’avons-nous donc fait pour que notre vie bascule dans une spirale infernale qui creuse ses sillons d’horreur depuis maintenant 20 ans et qui ne veut toujours pas prendre fin ? Notre malheur tient en une phrase : nous étions une famille normale, unie et heureuse, jusqu’au jour où mon mari a été rendu coupable d’être né d’une mère azerbaïdjanaise.

Arrivée à Strasbourg, je croyais avoir atteint une civilisation qui marquerait enfin la fin de cette errance et d’une part de nos souffrances. Mais quand ils ont arrêté mon mari puis mon fils, je me suis trouvée transposée en Russie. Quand ils m’ont arraché mon fils à peine retrouvé en l’expulsant en Arménie, l’espoir dans un monde humain s’est définitivement éteint en moi. Depuis 20 ans, mon mari et moi avons tout supporté en pensant à nos enfants. Aujourd’hui, nous avons perdu leur trace, à tous les trois. Je vis chaque jour dans la crainte qu’on nous annonce que leur sang a ensanglanté notre terre d’origine ou cette grande terre hostile de la Russie. Mon mari ne veut plus vivre, il dit que tout est de sa faute. Moi, maintenant que mes enfants sont perdus, je ne trouve plus la force de le contredire. Tout cela est trop à porter pour des parents. Nous sommes une famille désintégrée. »

Un an plus tard, Anaït a des nouvelles de son fils qui a réussi à fuir à nouveau en Russie. Voilà ce qu’il écrit :

« Mes chers parents,

Pour moi, c’est comme si c’était hier le jour où on m’a arraché à vous, de façon forcée et si cruelle. Les policiers m’ont mis des menottes, comme si j’étais un criminel, en me mettant dans un avion à destination d’Arménie. Comprendront-ils, ceux qui ont pris cette décision, que par cet acte, ils ont livré une fois de plus un agneau aux loups ?

Je veux vous demander quelque chose que vous devez absolument faire : traduisez ma lettre et faites en sorte qu’elle soit lue par ceux qui sont responsables de mes souffrances afin qu’ils en aient des remords.

A mon arrivée en Arménie, j’ai été cueilli par les agents de la sécurité nationale. Pendant plus de deux mois, j’ai été emprisonné, battu chaque jour et on m’obligeait à me tenir debout durant des heures jusqu’à ce que je tombe dans l’inconscience.

Le crime dont ils m’ont rendu coupable est le sang de ma grand-mère azéri, Leïla, qui coule dans mes veines, comme si l’on pouvait choisir ses grands-mères. Mon deuxième crime est qu’en demandant l’asile à la France, j’ai porté atteinte à la réputation de l’Arménie. C’est seulement deux mois plus tard que j’ai été relâché à la condition que je taise les mauvais traitements subis et que je quitte l’Arménie dans les plus brefs délais.

C’est mon oncle qui a dû signer cet engagement et il m’a accueilli chez lui, le temps d’essayer d’organiser ma fuite d’Arménie. A peine deux jours plus tard, et malgré nos précautions, le voisinage a eu connaissance de ma présence. Ils sont arrivés, ils étaient tout un groupe, pour me battre cruellement, sous les yeux horrifiés de la femme et des enfants de mon oncle.

La raison est toujours la même : le sang des ennemis coule dans mes veines. Tu sais, maman, j’avais seulement 12 ans quand on a dû fuir notre maison mais parmi les agresseurs, j’ai reconnu tes anciens camarades d’école avec qui tu as étudié durant dix ans, j’ai aussi reconnu nos anciens voisins. On m’a transporté, inconscient, à l’hôpital où on a diagnostiqué une commotion cérébrale et quatre côtes fracturées.

Enfin, quelques jours plus tard, mon oncle a réussi à me faire fuir en Russie. Hélas, comme vous le savez, la Russie n’est pas non plus un lieu où des misérables comme nous peuvent avoir la vie sauve. Je vous embrasse fort.

Vartan, le 7 juin 2010


dimanche 4 juillet 2010

L'augmentation des Impôts locaux ...

Beaucoup a été dit et écrit par des élus de droite et de gauche sur la hausse de la fiscalité du Conseil Général du Bas-Rhin pour 2010. À Bischheim, les contribuables ne sont pas épargnés par cette hausse, et j’oserai dire, Monsieur le Maire que vous êtes doublement en première ligne, en tant que 1er vice-président de du Département et aussi en tant qu’élu en charge de l’action sociale. Vous étiez de ce fait doublement au courant et en accord sur cette décision qui touche à Bischheim justement, en premier lieu, les personnes les plus précaires.

Invoquer le désengagement de l’État et du gouvernement UMP n’est pas toujours facile à comprendre venant d’élus locaux UMP. Il y aurait entre les discours et la réalité un fossé.

Il faut dire que la gestion calamiteuse des frasques des ministres et de la double casquette d’Eric WOERTH n’arrange pas la situation. Cela crée chez nos concitoyens un sentiment d’incompréhension et de raz l’bol. Certains, et ils sont de plus nombreux, perdent confiance dans le rôle protecteur et juste des institutions qui sont censées les aider et de leur donner un environnement stable et solidaire.

Car voilà, la brèche dans votre démonstration, celle du Président KENNEL, de vos collègues maire. À vous entendre, le conseil général a opté pour une mesure de sauvegarde de ses intérêts et à renvoyer à d’autres, l’année prochaine la recherche de solution. Cette façon d’agir, au-delà de son absence de transparence, de communication, de concertation avec les autres collectivités, souffre surtout d’un mal qui ronge notre société : après moi le déluge ! Chacun pour soi ! D’abord moi, mes intérêts et après nous verrons.

En dehors de considération purement politicienne, tant il est vrai qu’elles peuvent aussi masquer le fond du problème, j’oserai dire que nous sommes face à un cas d’école pour un devoir de philosophie : « que reste-t-il de la morale en politique ». J’ai bien peur que et cette hausse de la fiscalité locale ne fera que renforcer le décalage croissant entre les citoyens et les élus.

Richard SANCHO ANDRÉO
Conseiller Municipal
Intervention au Conseil Municipal du 01/07/2010

Rapport d’observations définitives de la Cour des Comptes ...

Tout d’abord, un rapide retour en arrière. La Ville de Bischheim a fait l’objet d’un rapport en 1999, pour les exercices de 1991 à 1997 et en 2004, pour les exercices de 1997 à 2004. La SCAEB a fait l’objet d’un rapport en 1999 et un rapport est en cours. Tous ces rapports sont sur le site de la Cour des comptes régionale.

Le présent rapport de 2010 est dans la continuité des rapports précédents et il reprend notamment des points sur les relations entre la Ville de Bischheim et la SCAEB. Sans préjuger du rapport 2010 sur la SCAEB mais au vu des rapports financiers qui m’ont été remis lors de l’assemblée générale de la SCAEB ce mardi, je me dois d’exprimer mon inquiétude et en tant qu’administrateur au titre de la Ville de Bischheim ma demande formelle que certains points soient clarifiés au plus vite.

Notre Ville, comme vous le savez tous et toutes, et le rapport le pointe explicitement souffre d’un endettement chronique, du fait notamment d’une absence d’un plan pluriannuel d’investissement et de priorités sociales et d’intérêt collectif. À cela se rajoute le fait que la SCAEB au lieu de concourir à l’amélioration de nos services et de notre patrimoine est une vraie pompe à argent des deniers publics.

Cela apparaît clairement dans la gestion du parking de la Voûte étoilé et dans la location du rez-de-chaussée des services de la Mairie dans l’Ilot Mairie.

Ce que le rapport ne relève pas c’est la vente par la SCAEB du parking de la Voûte étoilée à la Ville ; ce qui à l’époque avait largement soulagé les finances de celle-ci.
Cette question, nous l’avons déjà soulevée. Elle est reprise par la Cour des comptes, mais elle ne règle en rien la perte financière pour la Ville, et nécessairement le manque pour financer d’autres actions d’utilité publique.

Quant au parking de l’OPUS 67 que j’ai visité l’autre jour il est désespérément vide.
Mais il y a plus grave ! Le Château de Wingen, rappelons-le est la propriété de l’association des Amis de St Laurent. Il est confié par un bail emphytéotique à la Ville de Bischheim (comme d’ailleurs la salle du Cercle dont les propriétaires sont les Dames protestantes ou la salle St Laurent sont les propriétaires est la Paroisse St Laurent), bail emphytéotique d’une durée de 50 ans avec à la charge de la Ville tous les travaux et à la charge du CCAS la gestion.

C’est à ce niveau que les complications commencent, car le CCAS a confié la gestion du Château à la SCAEB à charge de celle-ci de faire tourner cet établissement et de reverser l’excédent annuel au CCAS. Sur le site (pas facile à trouver, l’établissement est de fait un lieu pour des mariages et des évènements sociaux pour des personnes fort éloignées de Bischheim).

Rappelons que la Ville occupe les lieux pour ses colonies de vacances et qu’elle rémunère de ce fait la SCAEB. Or les rapports de la Cour des comptes depuis 1996, les résultats de la SCAEB pour 2009 nous montrent que la ressource hébergement est continuellement déficitaire, malgré le fait que le CCAS paie tous les frais de réparation et de rénovation et que la Ville occupe les lieux 5 semaines par an.

Je trouve inadmissible que le budget de l’action sociale supporte le déficit du Château depuis 1991 ; qu’il y ait régulièrement de la part du CCAS une annulation de la dette : La dernière était d’un montant de 220 000€.

Mais il y a un point dans ce dossier à tiroir : la Ville a investi dans un équipement dont elle n’est pas propriétaire. Il faut espérer qu’elle n’aura pas à rompre le bail. Si cela devait être le cas, il faut prévoir dès maintenant une négociation avec le propriétaire pour que la Ville retrouve les fonds engagés.

Quand elle ouvrira la gestion du Château à la concurrence, il faut qu’elle prévoie que le loyer soit reversé intégralement au CCAS.

Bref je pense que tout le monde a compris que cette opération met la Ville doublement en difficulté par le biais du CCAS et par le biais de la SCAEB.
Il y a urgence à mettre de l’ordre.

D’autres satellites de la Mairie sont pointés par le rapport et le fait que les situations litigieuses s’empilent et le fait, il me semble d’une forme de laxisme politique où le clientélisme prend parfois le dessus. À la lecture d’ailleurs des rapports, pour des connaisseurs de la Vie de Bischheim ; Nous pourrions rajouter l’Harmonie de Bischheim présidé par le 1er adjoint, mais où depuis les dernières élections, il n’y a pas eu de désignation de représentants de la municipalité.

Mais le rapport pointe surtout le CASCB qui devient un ovni plus qu’un satellite sans fonctionnement réel mais avec un fond de réserve de 70000€ qui a permis en 2009, de payer la location de la salle des fêtes de Schiltigheim pour le gala de l’école de danse ou les frais engagés, pour la soirée de Nouvel an 2009 annulée faute de participants...

Il y a là aussi urgence à mettre de l’ordre et à tirer au clair la comptabilité du CASCB/
Et puis l’OMSAL, c’est le pompon ! Quand je me souviens du débat lors du dernier conseil, je me dis que nous aurions pu rédiger le rapport. Mais non chacun à sa place. En tout cas il est clairement écrit et l’adjoint HOERLE qui s’est démené à juste titre, car reconnaissons qu’il a le sens des responsabilités et qu’il a très vite vu que la sortie aux flambeaux était hautement dangereuse. Dans ce cas de figure qui aurait été responsable en cas d’accident ?
Là aussi, l’urgence s’impose pour que la Ville retrouve la maîtrise de la vie culturelle et que les associations reprennent confiance.

Au cœur du rapport de la Cour, nous retrouvons ainsi des questions très sensibles : La vie sociale, la vie culturelle, le soutien à la vie associative : bref toutes les questions liées à la vie quotidienne et la vie sociale. Les observations sur la bibliothèque, l’école de musique, l’école de danse, la programmation culturelle souffrent d’une absence de connaissance du public accueilli. Les chiffres de fréquentation de ces lieux montrent la faiblesse de la fréquentation des habitants de Bischheim. L’accès à la culture pour tous en prend un coup. Je rajouterai qu’il y a une autre urgence, c’est celle de l’avenir de la bibliothèque dans le cadre de la construction de la future médiathèque Nord. Nous appelons là aussi à une réflexion active et nous nous interrogeons fortement sur les orientations en matière culturelle et sur le rôle de Nelly KRAEMER, l’adjointe à la culture.


Intervention de Richard Sancho Andreo, au Conseil Municipal du 01/07/2010, pour le groupe des élus PS-VERTS