lundi 8 décembre 2008

Le dimanche, une liberté à préserver

Le lundi 15 décembre 2008, le conseil municipal va tenir sa dernière réunion de l’année et voter le budget primitif 2009. De lourdes incertitudes pèsent sur l’emploi et de nombreuses entreprises vont être en chômage technique au mois de décembre. Il est légitime de s’inquiéter dans ce contexte pour l’avenir. Les promesses présidentielles sur le pouvoir d’achat en "travaillant plus" semblent si lointaines et pourtant, les députés vont débattre sur une loi libéralisant le travail le dimanche ! Comment penser, que la consommation, moteur de l’économie, repartira de plus belle en ouvrant les commerces le dimanche. Dimanche ouvert ou pas, le salaire à la fin du mois est le même.

Par contre le travail le dimanche dans les commerces est une attaque de plus à l’équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle. Il y a déjà beaucoup de professions qui travaillent le dimanche, notamment dans la santé, les soins, les services, les fournisseurs d’énergie, la communication, les déplacements. Mais ces professions ont obtenu après de longues luttes quelques compensations salariales. Cette atteinte au droit au repos et à la vie sociale et familiale se masque derrière des discours sur la modernité. Les lois imposées par Sarkozy sont de plus en plus des lois qui vont dans « l’air du temps ». La semaine scolaire des 4 jours présentée comme répondant à la demande des parents, n’est en fait qu’un stratagème pour réduire les effectifs de l’éducation nationale.

Nous ne serons jamais assez vigilants pour nous opposer à ce laxisme social rampant, susceptible de libérer la société de ces derniers carcans. Non, nous ne voulons pas de cette société de la consommation qui sous couvert de liberté, réduit de plus en plus les espaces libres.

Annie ROMILLY

Richard SANCHO ANDREO

Les horodateurs à Bischheim, une politique de l’autruche



L’installation des horodateurs sur la route de Bischwiller et la rue du Souvenir est de nouveau une occasion manquée de concertation entre la Municipalité et les habitants de Bischheim. Nous avons raté la concertation pour le réaménagement de la route de Bischwiller et Monsieur Klein-Mosser et ses adjoints persistent. L’installation des horodateurs, qui aura ses partisans et ses détracteurs, ne prend pas en compte : les emplacements pour les voitures des habitants du Centre ville, l’absence de parkings publics après l’échec du parking de la voûte étoilée rachetée par la Ville à la SCAEB, la non-utilisation du parking souterrain du Cheval Blanc, la disparition bientôt du parking provisoire de la route de Bischwiller de 50 places.


Quitte à vider le centre ville de ses habitants, il est impossible aujourd’hui de répondre au problème posé par le nombre de voitures des riverains garés dans les environs de la route de Bischwiller. La densification du Centre Ville avec la construction de plusieurs immeubles, si elle est un apport intéressant pour le commerce et la vitalité de la ville, ne fait qu’aggraver la situation car les places de parking obligatoires ne sont jamais suffisantes compte tenu du nombre de voitures par famille. Nous savons aussi que les horodateurs seront dans une période de crise un obstacle supplémentaire pour venir au Centre Ville.


Les élus socialistes et Verts de Bischheim ont à de nombreuses reprises alertés la municipalité sur la dégradation du commerce local, sur l’absence de politique économique et commerciale et sur les enjeux de l’aménagement urbanistique du Centre Ville. D’autres projets viennent confirmer nos inquiétudes dont l’opération immobilière autour de l’école maternelle du Centre et la démolition de plusieurs maisons, rue du Général Leclerc. Nous ne pouvons dans ces circonstances que rester très réservés quant à l’installation des horodateurs car ils ne répondent pas aux problèmes actuels subis par les habitants du Centre ville.



Richard SANCHO ANDREO

lundi 1 décembre 2008

Intervention de Richard SANCHO ANDREO au conseil municipal du 27.11.2008

Monsieur le Maire, chers collègues,

Jamais l’économie n’a été autant au cœur des débats politiques. Pour ma part, je ne m’en plains pas. Bien au contraire. Nous avons toujours considéré et dit dans cette enceinte que les engagements financiers résultaient toujours de choix politiques. Remettre la politique au centre des orientations éducatives, sociales, économiques, culturelles, environnementales, énergétiques de notre Ville de Bischheim est plus que jamais une priorité. Evidemment, je ne suis pas le seul à faire ce constat. Il est largement partagé par les élus au-delà d’ailleurs des clivages politiques.
Il y a aussi une très forte attente de nos concitoyens pour que leurs conditions de vie ne se dégradent pas et qu’il y ait aussi une cohérence entre les discours et les actes.

Les communes sont pourtant au cœur des incertitudes financières et économiques depuis plusieurs mois. Elles sont la collectivité la plus touchée. Pendant que l’Etat lève des milliards d’euros après les cadeaux fiscaux de 2007 ; qu’il se désengage à tous les niveaux. Nous le voyons ces jours-ci avec la loi sur l’audiovisuel qui met à mal le service public. Il y a eu aussi la tentative de se désengager de la dotation urbaine de solidarité et nous reviendrons sur les économies faites sur le dos des enfants les plus en difficultés au moment du vote sur la motion de soutien au RASED.

Bref nous attendions pour voir et bien nous avons vu et compris. Les maires ont compris lors de leur assemblée des Maires, quand ils ont quitté la salle ayant appris que Monsieur DARCOS n’avait même pas le courage de venir s’expliquer sur le service minimum d’accueil.
Oui, pour la défense des communes, nous devenons avoir un front uni et combatif. Par contre les autres collectivités plus éloignées des habitants comme le Conseil Général du Bas-Rhin et le Conseil Régional d’Alsace n’hésitent pas à annoncer dès maintenant des augmentations d’impôts. Ces choix ne tiennent pas compte de la situation très délicate de nombreux travailleurs. Je ne comprends pas ces choix !

Concernant les orientations budgétaires 2009 qui nous sont présentées ce soir, je crois qu’il n’y avait pas d’autres choix que celui de contenir la dépense au strict minimum comme vous le faites pour préserver déjà l’existant et de le mettre aussi à contribution pour répondre aux défis de prochaines années. Je ne dis pas que l’argent est gaspillé mais il est toujours possible de faire mieux et surtout d’analyser les services rendus au regard des besoins mais aussi de la fréquentation des activités. Le service public comme les associations doivent avoir aussi des exigences.

Nous pouvons aussi nous interroger pour les travaux et les investissements futurs pour qu’ils soient aussi engagés en fonction d’un critère large d’intérêt public. Ce débat doit avoir lieu car nous rentrons dans une ère où le consumérisme n’a plus lieu d’être. L’accumulation des biens n’est pas une fin en soit et en tant que collectivité, nous nous interrogeons, et Gérard Schann reviendra sur cette question, sur les choix d’achats immobiliers de la Ville mais aussi de notre satellite la SCAEB qui s’avèrent de notre point de vue peu judicieux.
Nous seront très vigilants et attentifs au moment du vote du budget primitif 2009. D’ici nous aurons aussi d’autres éléments de comparaison sur les autres villes de la CUS et sur la CUS elle-même. Nous devons en tout cas en tant que collectivité faire des choix à l’heure du désengagement de l’Etat et de la baisse des ressources en privilégiant l’action sociale, le développement économique, mes investissements environnementaux de notre ville et de la métropole strasbourgeoise. Le président de la CCI est bien placé pour savoir que ces questions sont aujourd’hui primordiales, urgentissimes et que Bischheim doit prendre toute sa place et sa voix dans l’agglomération strasbourgeoise. Nous attendons beaucoup du développement de la zone industrielle et économique de Bischheim-Hoenheim ; du soutien au commerce local qui a une vraie carte à jouer avec la réduction des déplacements en voiture et une meilleure déserte de la ville avec les transports en commun dont la voie ferrée et la réactivation de la gare de Schiltigheim- Bischheim.

Monsieur le Maire, nous comptons sur vous pour que Bischheim joue toutes ses cartes et pour que dans les difficultés économiques actuelles, ses habitants aient encore des raisons d’espérer.



Richard Sancho Andreo
Conseiller municipal
Groupe des élus PS-VERTS