lundi 1 décembre 2008

Intervention de Richard SANCHO ANDREO au conseil municipal du 27.11.2008

Monsieur le Maire, chers collègues,

Jamais l’économie n’a été autant au cœur des débats politiques. Pour ma part, je ne m’en plains pas. Bien au contraire. Nous avons toujours considéré et dit dans cette enceinte que les engagements financiers résultaient toujours de choix politiques. Remettre la politique au centre des orientations éducatives, sociales, économiques, culturelles, environnementales, énergétiques de notre Ville de Bischheim est plus que jamais une priorité. Evidemment, je ne suis pas le seul à faire ce constat. Il est largement partagé par les élus au-delà d’ailleurs des clivages politiques.
Il y a aussi une très forte attente de nos concitoyens pour que leurs conditions de vie ne se dégradent pas et qu’il y ait aussi une cohérence entre les discours et les actes.

Les communes sont pourtant au cœur des incertitudes financières et économiques depuis plusieurs mois. Elles sont la collectivité la plus touchée. Pendant que l’Etat lève des milliards d’euros après les cadeaux fiscaux de 2007 ; qu’il se désengage à tous les niveaux. Nous le voyons ces jours-ci avec la loi sur l’audiovisuel qui met à mal le service public. Il y a eu aussi la tentative de se désengager de la dotation urbaine de solidarité et nous reviendrons sur les économies faites sur le dos des enfants les plus en difficultés au moment du vote sur la motion de soutien au RASED.

Bref nous attendions pour voir et bien nous avons vu et compris. Les maires ont compris lors de leur assemblée des Maires, quand ils ont quitté la salle ayant appris que Monsieur DARCOS n’avait même pas le courage de venir s’expliquer sur le service minimum d’accueil.
Oui, pour la défense des communes, nous devenons avoir un front uni et combatif. Par contre les autres collectivités plus éloignées des habitants comme le Conseil Général du Bas-Rhin et le Conseil Régional d’Alsace n’hésitent pas à annoncer dès maintenant des augmentations d’impôts. Ces choix ne tiennent pas compte de la situation très délicate de nombreux travailleurs. Je ne comprends pas ces choix !

Concernant les orientations budgétaires 2009 qui nous sont présentées ce soir, je crois qu’il n’y avait pas d’autres choix que celui de contenir la dépense au strict minimum comme vous le faites pour préserver déjà l’existant et de le mettre aussi à contribution pour répondre aux défis de prochaines années. Je ne dis pas que l’argent est gaspillé mais il est toujours possible de faire mieux et surtout d’analyser les services rendus au regard des besoins mais aussi de la fréquentation des activités. Le service public comme les associations doivent avoir aussi des exigences.

Nous pouvons aussi nous interroger pour les travaux et les investissements futurs pour qu’ils soient aussi engagés en fonction d’un critère large d’intérêt public. Ce débat doit avoir lieu car nous rentrons dans une ère où le consumérisme n’a plus lieu d’être. L’accumulation des biens n’est pas une fin en soit et en tant que collectivité, nous nous interrogeons, et Gérard Schann reviendra sur cette question, sur les choix d’achats immobiliers de la Ville mais aussi de notre satellite la SCAEB qui s’avèrent de notre point de vue peu judicieux.
Nous seront très vigilants et attentifs au moment du vote du budget primitif 2009. D’ici nous aurons aussi d’autres éléments de comparaison sur les autres villes de la CUS et sur la CUS elle-même. Nous devons en tout cas en tant que collectivité faire des choix à l’heure du désengagement de l’Etat et de la baisse des ressources en privilégiant l’action sociale, le développement économique, mes investissements environnementaux de notre ville et de la métropole strasbourgeoise. Le président de la CCI est bien placé pour savoir que ces questions sont aujourd’hui primordiales, urgentissimes et que Bischheim doit prendre toute sa place et sa voix dans l’agglomération strasbourgeoise. Nous attendons beaucoup du développement de la zone industrielle et économique de Bischheim-Hoenheim ; du soutien au commerce local qui a une vraie carte à jouer avec la réduction des déplacements en voiture et une meilleure déserte de la ville avec les transports en commun dont la voie ferrée et la réactivation de la gare de Schiltigheim- Bischheim.

Monsieur le Maire, nous comptons sur vous pour que Bischheim joue toutes ses cartes et pour que dans les difficultés économiques actuelles, ses habitants aient encore des raisons d’espérer.



Richard Sancho Andreo
Conseiller municipal
Groupe des élus PS-VERTS

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