vendredi 28 novembre 2008

Intervention de Gérard SCHANN au conseil municipal du 27.11.2008

Intervention au conseil municipal du 27.11.08 dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.



Permettez moi d’introduire mon propos par une parenthèse d’actualité.

Le Conseil d’Etat vient de rendre un arrêté laissant à la charge de la commune de Bischheim quelques 15000 euros de travaux concernant la mise en sécurité d’une maison de particuliers rue des tuileries.

Certains regrettent que ce soit au contribuable bischheimois de régler la note. Peut-être, mais à qui la faute ? et de toute façon, le préjudice subi par cette famille se situe au-delà de ce qui est évaluable en euros.


Permettez moi simplement de mettre en parallèle ce chiffre avec le cadeaux de 20000 euros fait récemment par ce contribuable bischheimois à un propriétaire dont la ville vient de racheter la maison bien au-delà de sa valeur estimée, pour les besoins d’un hypothétique projet immobilier dont au jour d’aujourd’hui personne ne connaît le contour.

Il serait d’ailleurs intéressant d’avoir la valeur actuelle des biens immobiliers achetés ces dernières années et de comparer cette valeur actuelle aux sommes engagées à l’époque des achats. Nous aurions peut-être de mauvaises surprises.

Bref, concernant ces 15000 euros, je ne peux pas non plus m’empêcher de faire le parallèle avec la somme à laquelle vient de se faire condamner l’association Droit au Logement suite à une action en justice intentée par l’Etat UMP à travers son ministre de l’intérieur. 15000 euros mesdames et messieurs pour avoir hébergé des SDF sous des tentes dans une rue à Paris, chacun appréciera, j’ai quant à moi envie de dire à Martin Hirsch, « Martin réveilles toi, ils sont devenus fou ».

Venons en aux orientations budgétaires de la commune, même si mon préliminaire était bien en rapport direct avec les questions budgétaires.

Dans quel contexte allons nous être amené à adopter ce budget ?
Deux éléments sont extrêmement importants :

  • Le premier c’est évidemment la crise, une crise financière qui est entrain de se transformer en crise économique, je vous renvoie aux chiffres rendu public ce jour même, les plus mauvais depuis 15 ans, cette situation aura des répercussions certaines sur le budget des collectivités, en clair, recettes en baisse et dépenses en hausse car cette crise économique se transformera inévitablement en crise sociale voire sociétale.
    Si l’on ne connaît pas encore l’impact de cette crise on devine largement qu’il sera conséquent et vu l’état du pouvoir d’achat de nos concitoyens avant la crise, il va être difficile de leur demander des efforts pendant la crise.

  • Deuxième élément, un président de la république, et accessoirement un gouvernement et une chambre d’enregistrement, excusez moi, une chambre des députés.
    Un président UMP disais-je et son gouvernement dont le credo en matière de prélèvements se résume de la manière suivante : « il vaut mieux prendre un euro à 1000 pauvres que 1000 euros à un riche ». Si j’ai bien entendu il vient aujourd’hui dans le cadre de la réforme de l’audio-visuel de supprimer l’exonération de la redevance télé dont bénéficiaient les allocataires du RMI. Prendre aux Rmistes pour donner à l’ami Bouygues, c’est digne d’une république bananière.
    Bref, un président de la république qui par voie de transferts charge la barque des collectivités locales et vous êtes bien placé Monsieur le Maire pour savoir que les promesses de compensation intégrales par l’Etat n’engagent que ceux qui y croient, vous le voyez bien avec le RMI ou encore l’APA.


Par d’autres décisions il dépouille les collectivités de leurs recettes :

  • Aides aux investissements dans les transports publics, terminé
  • Plafonnement et suppression programmée de la taxe professionnelle
  • Pour le service minimum d’accueil dans les écoles, débrouillez vous et pour le financement, vous pouvez toujours rêver.

Vous allez voir qu’avec la mobilisation, il va finir par maintenir les RASED mais les faire financer par les communes.

J’en passe et des meilleures.

Voilà Mesdames et Messieurs pour le contexte.

Alors quelles orientations prendre ?

Certains de vos amis politiques face aux orientations telles que vous les présentez, monteraient sur leurs grands chevaux, comme ils l’ont fait à Strasbourg et ailleurs.

Comment en temps de crise peut-on réduire un budget d’investissement tel que vous le faites ? Les bons professeurs d’économie classique nous disent que c’est l’investissement qui est le moteur de la croissance. Hors au niveau des investissements publics en France, ce sont les collectivités locales qui en réalisent les trois-quarts, la non plus, il ne va pas falloir compter sur l’Etat.

Moi-même, qui ne suis pas un chaud partisan des théories de la croissance, je pense qu’il faut investir, investir massivement, mais investir intelligemment, non pas en jouant les pseudo promoteurs immobiliers d’autant que dans ce domaine les perspectives sont très sombres. Investir oui du côté de l’écologie, de l’environnement, dans la réduction de la consommation énergétique, dans la réhabilitation et l’isolation des bâtiments publics, dans les énergies renouvelables etc.….


Oui, arrêtons d’investir dans des logiques du passé, la baisse du prix du pétrole tout le monde le sait n’est que provisoire. Depuis que je suis élu à Bischheim, on a du installer sur les bâtiments publics à peu près un panneau solaire par an.

Alors, il est grand temps de rattraper le retard. Non seulement ces pistes d’investissements que je vous trace sont génératrices d’économies substantielles, bon pour le climat mais aussi productives en terme d’emplois.
Nombreux sont les artisans locaux à avoir fait des efforts de formation et d’adaptation à pouvoir répondre à des commandes publiques dans ce domaine.

Allez-y, n’hésitez pas à aller dans ce sens, nous vous soutiendrons et arrêtez les gaspillages dans les rachats, les reventes, les démontages et quoi d’autre encore de maisons pour des projets comme je l’ai dit dont personne ne connaît les contours.

Gérard SCHANN

Apparition d'horodateurs route de Bischwiller





Disparition programmée d'un parking de 5O places au centre ville








lundi 24 novembre 2008

MOTION CONTRE LA SUPPRESSION DES RASED

Le projet de loi de Finances 2009 prévoit la suppression de 13 500 postes d’enseignants dont 5 500 dans le premier degré. Ces suppressions entraînent, entre autre, la réaffectation de 3 000 enseignants spécialisés (maîtres E et G) sur des postes en classe.

Ces mesures conduiront inévitablement au démantèlement des Réseaux d’Aides Spécialisées Aux Elèves en Difficulté (RASED) et, par voie de conséquence, à la dégradation du traitement de la difficulté scolaire à l’école.

Les aides spécialisées dans l’école existent depuis 1970 avec la mise en place des GAPP puis des RASED en 1990. Ce dispositif permet à des élèves qui rencontrent des difficultés qui n’ont pu être résolues en classe, de bénéficier d’aides spécialisées, adaptées et différenciées, dispensées par des enseignants spécialisés formés à la remédiation de la difficulté scolaire.
Certaines difficultés ne peuvent être résolues par des aides pédagogiques prodiguées en classe, ni dans le cadre des aides individualisées récemment mises en place, suite à la ré-organisation de la semaine scolaire.

Alors que la société française est particulièrement malmenée par les bouleversements économiques et sociaux, il est plus que jamais nécessaire que les professionnels de l’aide spécialisée, formés aux démarches de prévention, au travail partenarial, à l’analyse de la difficulté et à la remédiation individualisée, puissent, sur l’ensemble du territoire national, continuer d’accompagner ces enfants sur le chemin de l’école. Aujourd’hui, ce dispositif a fait ses preuves et il est apprécié des enseignants, des partenaires et des familles.
Nous considérons que le recours à du simple soutien, qui plus est hors temps scolaire, ainsi que le démantèlement des RASED au mépris des aides spécialisées, sont des actions qui ne sont pas en mesure de répondre efficacement aux difficultés scolaires des élèves les plus fragiles.
Au nom du maintien d’un service public capable d’aider tous les élèves en difficultés, nous demandons donc l’abandon de la suppression des 3 000 postes d’enseignants spécialisés E et G.

A Bischheim, les 6 maîtres spécialisés ont apporté leur aide à plus de 300 enfants cette année (à laquelle s’ajoutent les demandes non honorées, faute de postes suffisants).


Motion présentée pour adoption au
Conseil Municipal du jeudi 27/11/2008
par les élus d'opposition



Groupe des élus PS-Verts « Changer Bischheim » Nicolas Bouyer, Laetitia Heizmann, Zoubida Naïli, Annie Romilly, Richard Sancho Andreo, Gérard Schann, Gérard Schimmer.

Cahiers de Bischheim décembre 2008

Quelle école pour les enfants ?

Depuis quelques mois, l’école connaît de fortes tensions avec la réduction des postes d’enseignants par le Gouvernement et maintenant la suppression des équipes de psychologues scolaires et d’instituteurs spécialisés qui travaillent dans les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficultés (RASED). A Bischheim les intervenants du RASED sont six et ils ont 300 enfants à leur charge chaque année.

Quelle aide pour les élèves ?

Avec le passage de la semaine de quatre jours les aides personnalisées s’adressent à tous les enfants qui manifestent un besoin ponctuel de soutien et les aides individualisées et durables aux élèves les plus en difficultés. Si les RASED venaient à disparaître, l’aide individualisée ne pourra être proposée qu’aux élèves en très grande difficulté. Que deviendra l’aide personnalisée et quels moyens lui seront affectés ? Les enseignants nous indiquent aussi qu’ils n’ont pas la formation spécialisée pour répondre aux besoins spécifiques des enfants les plus en difficultés.

Nous voulons savoir très concrètement quelles seront les conséquences sur le soutien éducatif pour les enfants scolarisés à Bischheim. Il nous semble nécessaire que la Ville de Bischheim soit associée à d’éventuels changements d’affectation d’enseignants spécialisés dans ses écoles. Il en va de l’avenir de l’éducation des élèves de Bischheim.

L’intégration des plus fragilisés


Nous défendons pour Bischheim l’accueil de tous les enfants sans distinction d’origine ou de statut. Nous avons dénoncé avec force les intentions de la Municipalité de ne plus scolariser à l’Ecole At Home (quartier EST) les enfants des familles demandeurs d’asile hébergées au Centre d’accueil des demandeurs d’asile. La loi fait l’obligation aux communes de scolariser tous les enfants et de mettre en œuvre avec l’Education Nationale toutes les conditions pour leur prise en charge. Donner à tous les enfants leur chance pour réussir leur scolarité et leur intégration doit rester une priorité. Tous les parents, et surtout ceux qui ont fui la violence, les persécutions, l’insécurité, veulent que leurs enfants aient une chance de s’en sortir.

Pour une société juste et fraternelle


A l’approche de la fin de l’année et des fêtes, nous voulons partager une pensée fraternelle avec ceux et celles qui sont le plus durement touchés par la crise. La crise des finances a donné le vertige : des centaines de millions d’euros se sont volatilisés pendant que les Etats trouver des centaines de millions d’euros pour soutenir les plus riches. Le monde à l’envers ! Et les plus pauvres, les plus démunis ont perdu de l’argent sur leurs comptes épargne ; perdent leur travail ; se retrouvent de plus en plus démunis et abandonnés. Nous dénonçons cette société de la consommation et de la finance où les états capitalistes prennent aux pauvres pour sauver les riches.
Cela est vrai en France et encore plus dans les pays sous-développés qui sont encore plus durement touchés par la crise. Plus que jamais nous devons nous mobiliser pour un monde équitable et solidaire. Voici nos vœux pour 2009.

Groupe des élus PS-Verts
« Changer Bischheim »
Nicolas Bouyer, Laetitia Heizmann, Zoubida Naïli, Annie Romilly, Richard Sancho Andreo, Gérard Schann, Gérard Schimmer.

mardi 11 novembre 2008

A notre ami Ghorban





Ghorban nous a quittés, il y a quelques jours. Son décès brutal ne peut que nous frapper. Depuis plusieurs années, il participait à Bischheim aux activités de l’association Passages.

Un sourire généreux et une grande écoute faisaient de lui un ami disponible et engagé pour toutes les causes humanitaires.

Colistier de la liste Changer Bischheim, il n’avait pas ménagé son temps et son énergie pendant la campagne.



Lui rendre hommage aujourd’hui, c’est aussi une manière de reconnaître son parcours difficile dans l’exil et parfois dans la précarité. Nous avons fait un bout de chemin avec lui et il nous a beaucoup enrichis.



Merci Ghorban, nous essaierons de faire germer ce que nous avons planté avec toi.

jeudi 6 novembre 2008

Obama un espoir pour l’égalité et la diversité

Les élections américaines vues de la France relevaient souvent du grand spectacle. En 2008 tout a basculé et nous avons vu des citoyennes et des citoyens de tout origine se mobiliser pour un candidat, qui au-delà de ses origines revendiquées et assumées, a su aborder les problèmes de notre société de front : l’égalité, le respect de la diversité, la justice sociale, le développement équilibré de la Planète.

C’est cet espoir soulevé qui nous interpelle face aux pesanteurs de nos élus et de nos responsables.

Où est la diversité dans notre Ville de Bischheim dans les activités culturelles et sportives des enfants et des jeunes ?

Où est l’égalité dans l’accès aux études et à l’emploi ?

Plus que jamais, parce que nous sommes dans une période de crise, nous devons nous battre contre toutes les formes de discrimination et notamment celles relatives à l’origine et au territoire.

Evidemment, le président Oabama ne va pas résoudre tous les problèmes par un coup de baguette magique, mais son élection est là pour nous rappeler combien il est essentiel d’éduquer les enfants dans un climat de sécurité et de respect. Son parcours est un espoir parce qu’il est nous montre que la promotion sociale est possible quand un enfant et un jeune est soutenu et accompagné.

Richard SANCHO ANDREO