mardi 30 septembre 2008

Assemblée générale du Réseau Education Sans Frontières






Le Réseau Education Sans Frontières du Bas-Rhin
vous invite à son Assemblée Générale

mardi 15 octobre 2008 à 20 h.

à la maison des Syndicats
1, rue Sédillot à STRASBOURG
salle A (rez de chaussée)

Ordre du jour :
  1. bilan de l'été et de la rentrée
  2. situation générale actuelle
  3. conseils aux parrains
  4. renforcement du groupe par de nouveaux bénévoles
  5. actions à venir et à préparer
  6. points divers

lundi 29 septembre 2008

Cercle du silence


À Strasbourg comme dans les autres villes de France, des hommes, des femmes et des enfants vivent dans la peur constante d'être arrêtés par la police. Ils se cachent, sursautent dès qu'on frappe à la porte. Ils ont peur chaque fois qu'il leur faut se déplacer et sortir, pour accompagner leurs enfants à l'école ou chez le médecin, pour chercher leur courrier ou de quoi se nourrir…

Tout près de chez nous, à une dizaine de kilomètres de Strasbourg, se trouve le Centre de Rétention de Geispolsheim où on les enferme en attendant d'exécuter leur renvoi vers leur pays d'origine. La loi prévoit qu'on peut les enfermer durant 32 jours dans l'attente de leur expulsion.

Quel est donc leur crime ? Être démuni de papiers car ils n'ont pas pu obtenir d'autorisation de séjour (au titre du droit d'asile, de leurs liens familiaux en France, de la gravité de leur état de santé…) ou, alors qu'ils étaient entrés sur le territoire français en toute légalité, le renouvellement de leur titre de séjour a été interrompu, souvent après des années de séjour régulier.

Au plan national, l'objectif fixé par le gouvernement de 25 000 reconduites à la frontière en 2007 a été porté à 26 000 reconduites en 2008. En 2007, 839 personnes ont été enfermées et 475 personnes ont été expulsées de Geispolsheim.

De véritables tragédies humaines ont lieu quotidiennement à Strasbourg et elles ne cessent de se multiplier et de s’aggraver. Nous avons la conviction qu’elles sont largement méconnues d’un très grand nombre.

Désormais, c’est en notre nom et arbitrairement que des personnes sont expulsées loin de leurs lieux d’asile, de leurs lieux de vie, de leurs lieux de travail, de leurs cercles d’amis.

C’est en notre nom et arbitrairement que des demandeurs d’asile sont renvoyés dans leur pays d’origine dont ils cherchaient à fuir les persécutions.
C’est en notre nom et arbitrairement qu’un père ou une mère est arraché à ses enfants.
C’est en notre nom et arbitrairement que des enfants, des personnes âgées, des personnes gravement malades sont enfermées dans des centres de rétention dans l’attente de leur expulsion.

L'objectif du chiffre opère une véritable entreprise de déshumanisation qui cache le drame des êtres humains frappés par son application aveugle. Les agents, administratifs, judiciaires, policiers, sont de plus en plus nombreux à exprimer leur malaise de devoir incarner un des maillons d’une chaîne d'exécution dont personne ne se tient vraiment pour responsable.
Nous croyons que nous sommes tous responsables.

Le respect de la Loi a pour finalité de nous permettre de vivre les uns avec les autres. Jamais la loi ne devrait être convoquée pour anéantir les plus faibles d'entre nous. Derrière le chiffre à atteindre disparaissent le visage et l'histoire réelle de ces autres qui voudraient tant être des nôtres.

Lorsqu’on les enferme et qu’on les expulse, c’est notre propre humanité qu’on détruit.
Parce que le cercle de silence est une action non-violente de protestation qui rassemble des hommes et des femmes de divers horizons et convictions philosophiques, politiques ou religieux, nous appelons toutes celles et ceux qui souhaitent s’associer à notre protestation non violente et silencieuse à nous rejoindre le 30 de chaque mois, de 18 à 19 heures, Place Kléber à Strasbourg.

cercledesilence.strasbourg@gmail.com

jeudi 25 septembre 2008

si vous voulez quitter le conseil, vous pouvez partir...

Si vous voulez quitter le Conseil vous pouvez partir ...
Voilà comment le Maire a réagit à notre déclaration que vous pouvez lire ci-dessous

Monsieur le Maire,

Alertés par un article paru dans la presse samedi 20 septembre, nous avons eu connaissance d’un courrier (signé Bernadette GILLOT, adjointe à l’Education) daté du 10 septembre 2008 du Maire de Bischheim au Maire de Schiltigheim (à l’attention de Yves BOURGAREL, adjoint en charge de l’Education).

Cette lettre notifie la décision de BISCHHEIM de ne plus scolariser les enfants de demandeurs d’asile, résidant au centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) situé rue du Gal de Gaulle à Hoenheim.

Jusqu’à ce jour, ces enfants étaient scolarisés à l’école AT HOME, en dérogation et en accord avec la ville de HOENHEIM.

Les raisons évoquées sont : les effectifs chargés de l’école AT HOME

Vous avez vous même fait voter en Conseil municipal des modifications sur la carte scolaire de ce secteur, pour augmenter les effectifs de l’école AT HOME. A présent, vous vous servez de l’argument de l’effectif pour vous débarrasser des familles de demandeurs d’asile.

Vous évoquez par ailleurs les difficultés rencontrées par les écoles AT HOME en "n’étant pas classées en Z.E.P.". Or vous n’êtes pas sans savoir que c’est à la commune de doter les écoles maternelles et élémentaires des moyens nécessaires à leur fonctionnement. Nous vous y avons encouragés et soutenus à plusieurs reprises. Quant aux suppressions des différentes classes à Bischheim, on ne vous a pas beaucoup entendu à ce sujet. Vous vous êtes contenté de prendre acte des suppressions. Vous avez même refusé notre proposition de motion pour le maintien de ces classes.

Enfin, comment ne pas être surpris, à la lecture de la lettre, de découvrir que les maires de Bischheim et de Hoenheim ne connaissent pas les périmètres de leur communes : "après vérification, il s’avère que le CADA constitue une enclave de votre ban communal (Schiltigheim) à BISCHHEIM et que l’adresse n’est que postale".

Quoiqu’il en soit, et quelques soient les raisons, cette décision prise le 10 septembre, plus d’une semaine après la rentrée scolaire, de manière unilatérale, en catimini, est absolument scandaleuse. C’est une façon honteuse et minable de traiter des enfants et leurs familles dont la situation est déjà plus que difficile à vivre et que nous ne souhaiterions à personne d’entre nous.
C’est la première fois depuis que nous sommes élus (8 ans pour certains) que nous nous trouvons face à une décision qui heurte les valeurs les plus profondes qui motivent notre engagement politique.

Valeurs des Droits de l’Homme, d’accueil, de solidarité et d’éducation pour tous.

C’est la raison pour laquelle, faute d’un engagement formel de votre part, à revenir sur cette décision, nous quittons cette séance de Conseil.

La sérénité qui était de mise en conseil municipal jusqu’à ce jour aura du mal à perdurer à ce genre de décision. Sachez que nous le regrettons sincèrement.

Enfin nous nous adressons à l’ensemble des conseillers municipaux pour rappeler que jamais un problème ne trouve de solution dans la désignation d’un bouc émissaire, fussent des enfants de demandeurs d’Asile.

Lettre de B GILLOT à Y BOURGAREL


cliquez sur l'image

Lettre à Monsieur le Maire

Le 20 septembre 2008


Monsieur Le Maire,

Nous vous faisons part de notre indignation à la lecture de l’article des DNA du samedi 20 septembre, concernant la scolarisation des enfants des familles demandeurs d’asile, hébergés par le Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile.

Si des problèmes devaient se poser à l’école At Home, il serait inadmissible qu’ils ne puissent être discutés en temps voulu dans le cadre de la Commission Éducation, instance prévue à cet effet.

Nous notons que ces questions n’ont jamais été abordées jusqu’à présent et qu’elles ne sont pas plus à l’ordre du jour de la prochaine réunion prévue le 30 septembre 2008.

Nous vous demandons d’apporter un démenti formel aux décisions mentionnées dans l’article des DNA et de réunir en urgence la commission Education afin d’aborder ce point précis.


Pour le groupe des élus du groupe d’opposition


Nicolas BOUYER et Gérard SCHANN
Membres de la Commission Education

dimanche 21 septembre 2008

Cahiers de Bischheim septembre 2008

Cahiers de Bischheim septembre 2008

Une rentrée combative

Il est difficile de savoir ce que sera l’évolution économique et sociale de la France et de l’Europe. Ce qui est sûr, c’est que les derniers mois ont été très durs pour les familles : augmentation des prix alimentaires et de l’essence, détérioration des conditions de travail, mise à mal de la protection sociale. Les cadeaux fiscaux du gouvernement aux plus riches n’ont fait qu’accentuer le malaise. Il faut aussi expliquer aux citoyens que si l’Etat fait des économies, c’est sur le dos des communes, des départements, des conseils régionaux. Si vous regardez votre fiche d’imposition vous verrez qu’une partie des impôts sert à financer la vie quotidienne des habitants : le transport, les services sociaux, la protection de l’enfant, l’aide sociale. Mais ces services publics ne sont pas assurés par l’Etat. Aujourd’hui les communes sont en première ligne des services publics. Nous devrons nous battre pour en assurer la qualité et l’égalité d’accès pour tous.

L’école des quatre jours


S’il est possible de critiquer la semaine de quatre jours pour des raisons d’équilibre et de respect du rythme des enfants, il est vrai aussi que les parents semblent l’approuver. Par contre pour les parents qui travaillent le samedi, rien n’est prévu. Mais à y regarder de plus près, il faut expliquer aux parents que pour l’ensemble des enfants les trois heures du samedi matin manqueront à l’appel pour des activités d’éveil et d’ouverture de l’école. Rappelons qu’au final seuls les enfants en difficultés auront plus d’heures de classe que les autres. Cette réforme n’a pas été discutée et elle ne répond pas aux besoins d’aujourd’hui. Elle met en difficultés les innovations pédagogiques car le temps scolaire est essentiellement consacré aux seuls apprentissages. Il nous faudra rester très vigilants sur l’application de cette réforme à Bischheim.

A la communauté musulmane de Bischheim, en cette période Ramadan nous adressons un message de fraternité.

Liste PS-Verts « Changer Bischheim »
Nicolas Bouyer, Laetitia Heizmann, Zoubida Naïli, Annie Romilly, Richard Sancho Andreo, Gérard Schann, Gérard Schimmer.


Vous pouvez nous rencontrer :
Samedi 4 octobre de 9h00 à 11h00
Samedi 25 octobre de 9h00 à 11h00
Samedi 6 décembre de 9h00 à 11h00
Permanences des élus au 12, rue de la Tuilerie à Bischheim.

jeudi 18 septembre 2008

La rentrée politique à Bischheim



Bonjour Chère lectrice, Cher lecteur du blog « Changer Bischheim »,
Après la pause de l’été, les sept élus de la liste PS-VERTS ont repris leurs activités en phase avec les différentes manifestations du mois de septembre.
Mais en juillet et août, nous avons été présents à l’assemblée générale du FC Mars, pour le concours des jardins et des balcons fleuris, à la Fête annuelle de "La Voûte Etoilée", la fête de la musique des pompiers et celle du FC Soleil, et à la rencontre montagnarde des Amis de la nature...
Nous avons mis à profit aussi la rentrée pour nous réunir et établir les priorités des prochains mois.

Nous avons décidé de tenir des permanences, une fois par mois, au bureau des élus, 12, rue de la Tuilerie, les samedis matins de 9.00 à 11.00. Nous tiendrons aussi des permanences dans les restaurants de Bischheim et nous les annoncerons dans les DNA.
Une de nos priorités sera la présence auprès des habitants en répondant à leurs demandes de rencontre.
Vous pouvez nous contacter en nous écrivant à la Mairie, en s’adressant directement à nous, en envoyant un message.

Vous pouvez aussi participer aux commissions extra-municipales en téléphonant à la mairie.

Nous comptons sur votre détermination.
A très bientôt

Le groupe des élus PS-Verts de la liste « Changer Bischheim »



CONSEIL MUNICIPAL
JEUDI 25 SEPTEMBRE 2008 A 19.00
SALLE DU CHEVAL BLANC, AVENUE DE PERIGUEUX
OUVERT A TOUS LES HABITANTS

mercredi 17 septembre 2008

1 problème - 2 politiques - 3 exemples.

Lorsque l’on se rapporte à la politique actuelle de suppressions de postes d’enseignants (11000 en 2008 et 60000 sur 5ans !) telle qu’elle est voulue par Nicolas SARKOZY et mise en oeuvre par Xavier DARCOS, son ministre de l’éducation nationale, et sans vouloir récréer les débats qui opposent les tenants d’une rationalité affichée des services de l’état aux dénonciateurs d’une politique de mieux disant financier (sous couvert d’une démarche qui se veut pédagogique et qualitative), on voit bien ce qui sur le terrain et notamment dans les conséquences des suppressions de classes peut contredire les ambitions d’une telle politique.

En l’occurrence quand l’Elysée décide, ce sont d’abord les communes qui trinquent et à travers elles, le principe de l’égalité des chances que 3 républiques et 9 présidents successifs n’ont cessé de soutenir à travers l’institution scolaire.

C’est ainsi qu’en comparant le suivi de cette volonté Elyséenne au niveau de communes comme Bischheim, Eckbolsheim et Ostwald, on discerne aisément ce qu’il en coûte à trop vouloir se fondre dans les desideratas d’une politique mal taillée.

En la matière, pour un maire et son conseil municipal, deux choix demeurent possibles.
Soit
il considère les effectifs en cause à l’unique chapitre des enfants scolarisés dans le temps où la décision s‘impose (le nombre d’enfants scolarisés concernés par la ou les classes dont on envisage la suppression).
Soit
il considère ces mêmes effectifs comme les éléments d’un tout relevant d’une dynamique municipale, où l’on retrouve notamment, la prise en exergue de l’évolution d’éléments objectifs comme de la pyramides des âges à travers l’emploi la politique immobilière et les politiques sociales, comme des systèmes de valeurs qui touchent à la mixité sociale et générationnelle et à la nécessité de satisfaire aux critères de l’égalité des chances sociales (ainsi que le démontre fort bien Pierre ROSANVALLON dans son ouvrage La contre-démocratie - La politique à l’âge de la défiance - collection Les livres du nouveau monde - Ed du Seuil Paris 2006 ).

Dans le premier cas de figure, le fait d’adapter le nombre de classes aux seuls chiffres qui s’y rapportent ne pose guère de problèmes à ses exécutants, dans la mesure où ce qui prime, se rapporte plus à un suivisme administratif qu’à un réel souci d’en maîtriser les effets.

Dans le second cas, la volonté d’élargir les débats à des considérations sociales qui privilégient le vivre ensemble et l’égalité des facteurs de réussite dans les destins individuels, ne peut qu’entrer en contradiction avec des initiatives du genre de celles que développe l’actuel ministre de l’éducation nationale.

Dans ce débat de dupes, la situation pour un premier magistrat d’une commune peut se révéler très confortable s’il consent à se mouler dans le suivisme d’une démarche administrative qui l’exonère d’autant de ses responsabilités morales. Elle peut également devenir très vite pour lui un véritable casse tête s’il se mêle de soutenir les intérêts de ses administrés en s’efforçant de préserver les chances d’un avenir égal pour ses jeunes concitoyens quand on sait que les destinés de l’âge adulte se jouent dans les premières années de la vie.

Monsieur Jean Marie BEUTEL, maire socialiste d’OSTWALD s’est battu avec succès pour conserver une classe promise à sa disparition.

Monsieur André KLEIN MOSSER, maire U.M.P de Bischheim, 1er vice président du Conseil Général du Bas Rhin,
Monsieur André LOBSTEIN, maire U.M.P de Eckbolsheim, conseiller général du canton de Mundolsheim, ont préféré dans la même situation s’en remettre aux dictats de l’administration avec les conséquences que l’on imagine pour leurs administrés.

Dans ce jeu de bonneteau, les victimes ne sont guère entendues, ce n’est d’ailleurs pas le but de la manœuvre.

Post criptum

Au fait, qu’en pensent les habitants d’Eckbolsheim et de Bischheim qui sont aussi les électeurs de Messieurs LOBSTEIN et KLEIN MOSSER ?
Vos réponses sont les bienvenues.




Francis Alexis HAMMER
Secrétaire de la section du canton de Mundolsheim du Parti Socialiste