jeudi 25 septembre 2008

si vous voulez quitter le conseil, vous pouvez partir...

Si vous voulez quitter le Conseil vous pouvez partir ...
Voilà comment le Maire a réagit à notre déclaration que vous pouvez lire ci-dessous

Monsieur le Maire,

Alertés par un article paru dans la presse samedi 20 septembre, nous avons eu connaissance d’un courrier (signé Bernadette GILLOT, adjointe à l’Education) daté du 10 septembre 2008 du Maire de Bischheim au Maire de Schiltigheim (à l’attention de Yves BOURGAREL, adjoint en charge de l’Education).

Cette lettre notifie la décision de BISCHHEIM de ne plus scolariser les enfants de demandeurs d’asile, résidant au centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) situé rue du Gal de Gaulle à Hoenheim.

Jusqu’à ce jour, ces enfants étaient scolarisés à l’école AT HOME, en dérogation et en accord avec la ville de HOENHEIM.

Les raisons évoquées sont : les effectifs chargés de l’école AT HOME

Vous avez vous même fait voter en Conseil municipal des modifications sur la carte scolaire de ce secteur, pour augmenter les effectifs de l’école AT HOME. A présent, vous vous servez de l’argument de l’effectif pour vous débarrasser des familles de demandeurs d’asile.

Vous évoquez par ailleurs les difficultés rencontrées par les écoles AT HOME en "n’étant pas classées en Z.E.P.". Or vous n’êtes pas sans savoir que c’est à la commune de doter les écoles maternelles et élémentaires des moyens nécessaires à leur fonctionnement. Nous vous y avons encouragés et soutenus à plusieurs reprises. Quant aux suppressions des différentes classes à Bischheim, on ne vous a pas beaucoup entendu à ce sujet. Vous vous êtes contenté de prendre acte des suppressions. Vous avez même refusé notre proposition de motion pour le maintien de ces classes.

Enfin, comment ne pas être surpris, à la lecture de la lettre, de découvrir que les maires de Bischheim et de Hoenheim ne connaissent pas les périmètres de leur communes : "après vérification, il s’avère que le CADA constitue une enclave de votre ban communal (Schiltigheim) à BISCHHEIM et que l’adresse n’est que postale".

Quoiqu’il en soit, et quelques soient les raisons, cette décision prise le 10 septembre, plus d’une semaine après la rentrée scolaire, de manière unilatérale, en catimini, est absolument scandaleuse. C’est une façon honteuse et minable de traiter des enfants et leurs familles dont la situation est déjà plus que difficile à vivre et que nous ne souhaiterions à personne d’entre nous.
C’est la première fois depuis que nous sommes élus (8 ans pour certains) que nous nous trouvons face à une décision qui heurte les valeurs les plus profondes qui motivent notre engagement politique.

Valeurs des Droits de l’Homme, d’accueil, de solidarité et d’éducation pour tous.

C’est la raison pour laquelle, faute d’un engagement formel de votre part, à revenir sur cette décision, nous quittons cette séance de Conseil.

La sérénité qui était de mise en conseil municipal jusqu’à ce jour aura du mal à perdurer à ce genre de décision. Sachez que nous le regrettons sincèrement.

Enfin nous nous adressons à l’ensemble des conseillers municipaux pour rappeler que jamais un problème ne trouve de solution dans la désignation d’un bouc émissaire, fussent des enfants de demandeurs d’Asile.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est une honte pour Bischheim et pour le Maire et ses adjoints d'avoir une telle réaction vis-à-vis des enfants de demandeurs d'Asile et aussi vis-à-vis de l'opposition municipale.

Vous avez eu la meilleur des réaction en quittant le conseil municipal, je vous soutien à 100%.