jeudi 19 février 2009

Intervention au Conseil Municipal de BISCHHEIM du 19.02.2009

Monsieur le Maire,

Vous nous proposez un texte que vous intitulez : "position de la Ville face aux mesures de l'Education Nationale". Celui-ci amène plusieurs remarques de notre part.

Avant toutes choses, je précise que nous ne pouvons que souscrire à vos observations tant sur les fermetures de classes à l'école du Centre et à l'école de la République, les suppressions de postes à l'école élémentaire des Prunelliers, la motion sur le RASED (qui, je le rappelle, a également été votée par notre groupe) et le soutien au projet expérimental de lutte contre l'échec scolaire à l'école At Home.

Sur la forme, ce texte n'est pas signé et n'est visiblement pas soumis à un vote. Alors s'agit-il de la position du Maire de BISCHHEIM ou de l'Adjointe chargée de la vie scolaire et éducative ?

Sur le fond, je me permets de vous rappeler qu'ici même, le jeudi 22 mai 2008, je vous avais dit que nous ne pouvions pas simplement prendre acte de la suppression de deux postes d'enseignants dans les écoles élémentaires à Bischheim, comme vous nous le proposiez. L'école élémentaire des Prunelliers était alors déjà concernée. Nous vous avions proposé que le Conseil adopte une motion. Vous avez balayé d'un revers cette proposition pour passer au vote. Neuf mois plus tard, le temps d'une gestation, la Ville de BISCHHEIM semble découvrir qu'elle n'est pas épargnée par la suppression massive de postes dans l'Education Nationale.

Ce que vous dénoncez, à juste titre encore une fois, fermetures de classes, suppressions de postes et la suppression du RASED n'est pas le fait de l'Inspecteur Académique de Circonscription mais s'inscrit dans une politique nationale, celle du gouvernement de votre majorité.

Je remarque que vous n'évoquez pas le Service Minimun. Au cours de son interview télévisée du 05 février 2009, le Président de la République nous affirme, je cite, que «le service minimum ça marche». Alors qu'ici, à Bischheim, nous ne sommes pas encore arrivés à le mettre en place. Quelle est donc, Monsieur le Maire, votre position sur cette loi adoptée en plein été et sans concertation ? Voilà un bel exemple de la façon de faire du gouvernement.


J'attire également votre attention sur la suppression annoncée par Nicolas SARKOZY, le 2 juin 2008, des IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) et programmée à travers la réforme concernant la "masterisation". Il n'y aura donc plus d'enseignants spécialisés pour former des maîtres. Comment les enseignants, en charge de classe de plus en plus importantes, pourront-ils appréhender la situation des élèves, leurs difficultés et y remédier sans formation spécifique?

Nous pensons que l'école doit rester un lieu de socialisation et que l'enseignement est un facteur d'égalité des chances. Aussi faut-il tout mettre en oeuvre pour y créer un environnement favorable au plein épanouissement de chacun, élèves et enseignants. Investir dans l'éducation des enfants c'est investir dans l'avenir.

Cela dit nous observons que plusieurs Ministres, et non des moindres, ont ajournées leur réformes, Monsieur DARCOS avec celle des lycées et Madame PECRESSE avec celle concernant l'université. Tous les deux ont enclenché la marche arrière face au mécontentement de leurs amis politiques, les députés UMP.

Alors oui, Monsieur le Maire UMP de BISCHHEIM nous ne pouvons que vous encourager à dénoncer les façons de faire de ce gouvernement qui impose des réformes sans concertation et d'entraîner avec vous le Député pour vous y aider.


Nicolas BOUYER
Conseiller municipal

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