dimanche 30 décembre 2007

billet d'humeur

Comme souvent, dans mes coups de blues, je me console en lisant avec le Canard Enchaîné.

Le 20 décembre, pas de bol, l’info de la une du Canard cartonne sur le « petit père des pipoles ». Pour moi c’est déjà du réchauffé.

Et puis je tombe en page trois sur « Un locataire distrait » le bien nommé Jean-Paul BOLUCHER, directeur de cabinet de Madame BOUTIN. Lequel interrogé par le Canard, ne se souvenait même plus du loyer de son « H.L.M situé dans le 5ème - avec - vue - sur - la - chapelle du Val de Grâce » !

Ce n’était pourtant pas bien compliqué de s’en souvenir : à 6,30 euros de loyer par m2, il suffisait de multiplier par la surface du logement, soit 190m2 tout de même, ce qui au final nous amène aux alentours de1200 euros.

Avouez qu’en plein PARIS, pour un immeuble haussmannien avec parking, situé à deux pas du jardin de l’Observatoire au cœur du quartier de Port Royal, cela n’est pas cher payé. Lorsqu’on sait de plus qu’un tel appartement se loue entre 20 et 30 euros du m2, on voit tout le bénéfice possible d’une telle rente de situation.

Il faut dire que le sieur BOLUCHER a l’art d’apprécier les beaux quartiers et de s’y incruster, y compris au mépris des lois !

Venu en ces lieux en 1981 alors qu’il était directeur adjoint du cabinet de Jacques CHIRAC, (à l’époque maire de PARIS), il l’avait sous loué une première fois entre 1989 et 1996 durant son temps de directeur des services à la région Midi-Pyrénées, puis de 1997 à 2007 alors qu’il bénéficiait d’un logement de fonction à PARIS comme directeur des journaux officiels.

Interrogé sur le sujet, le sieur BOLUCHER s’est défendu en affirmant « que si des erreurs ont été commises, elles ne peuvent être imputées qu’à une mauvaise gestion du bailleur » en l’occurrence : la RIVP (régie immobilière de la ville de PARIS) laquelle a succédé à la SAGI dans les années 2000 (et pan pour les socialistes donneurs de leçons !).

Pour la petite histoire la SAGI, sous le règne de CHIRAC était détenue à 60% par des investisseurs privés.

Par la suite, ces mêmes investisseurs (suivez mon regard) auront ferraillé ferme de 2001 à 2006 pour empêcher Bertrand DELANOE et la municipalité de PARIS de récupérer la majorité de son capital.

Bien envoyé donc pour Jean Paul BOLUCHER, qui en la circonstance pariait sur une presse guère encline à vérifier ses dires !

Il faut savoir également que notre « locataire » ne manque pas de toupet, car c’est bien lui qui, le 16 novembre dernier, déclarait sur les ondes de France Culture « Qu’aujourd’hui se trouvent dans le parc HLM des gens qui ne devraient pas être dans les HLMje considère que c’est un véritable scandale » Eh oui! cher J.P.B c’est un véritable scandale, je dirais même que c’est une honte quand on sait qu’aujourd’hui encore, des gens meurent de froid faute d’avoir un toit pour s’abriter.

Bref, vous l’aurez compris, il n’y a pas que du beau monde dans l’entourage de madame BOUTIN, notre ministre du logement.

Pourquoi alors je vous dis tout cela ?

Et bien le 19 décembre, c’était également le jour où les D.N.A retraçaient ce qui s’était dit et redit entre opposition et majorité au dernier conseil municipal de Bischheim.

A commencer par la maison alsacienne de la rue de l’Eglise qui après avoir failli être détruite, puis être remonté, on ne sait où, se retrouvera(rait) ? à l’avenir (selon les propos de notre premier magistrat) adossée à la maison des Boecklin, rue Nationale.

Mais quand on voit le sort que le Maire a réservé à la maison Waldteufel, il y a quoi être inquiet sur l’avenir du patrimoine du vieux Bischheim

Il se dit aussi, que concernant le futur centre culturel annoncé par notre Monsieur KLEIN-MOSSER, celui ci comprendrait entre autre, une rétrospective sur la mémoire et le patrimoine de Bischheim

J’espère qu’il ne s’agit là que d’un canular!

Pensez donc, un musée de la mémoire de la ville à Bischheim ! Alors que 25 années de gestion de la même équipe au pouvoir nous ont amené au triste spectacle que les Bischheimois contemplent tous les jours :

  • Celui d’une ville sans âme, martyrisée par les bagnoles, livrée au ballet des pelleteuses.
  • Celui d’une cité écartelée entre des quartiers qui s’ignorent.
  • Celui d’une ville qui oscille entre les appels désespérés d’un passé qui se meurt et les mains tendues des bétonneurs de service.
  • Celui des commerces de proximité qui tirent le rideau les uns après les autres, quand on ne les force pas à partir.

En politique, il n’y a rien de pire que de se croire intouchable, au prétexte que l’on est estampillé par son parti.

Un bon maire, c’est d’abord celui qui communique, celui qui dialogue avec ses administrés, celui qui pense qu’il ne possède pas la science infuse, en accordant à son opposition, à ses concitoyens le droit de débattre, de proposer des alternatives qui fassent sens aux yeux de tous.

Et des maires de cette trempe, il y en a. A commencer par Maxime BONO à La Rochelle, Michel DESTOT à Grenoble, Jean Luc MOUDENC à Toulouse, et plus près de nous Jo SPIEGEL à Kingersheim, Théo SCHNEE à Erstein et Léon SIEGEL à Marckolsheim, etc.

Un bon maire pour 2008, cela sera à BISCHHEIM, celui qui saura s’appuyer sur une équipe, sur la confiance des habitants, sur l’enthousiasme des jeunes et des moins jeunes, sur les forces vives de sa commune, les commerçants, les artisans, les entrepreneurs, les enseignants, les travailleurs sociaux, et toutes celles et ceux qui dans l’ombre, font avancer notre pays.

Un bon maire pour BISCHHEIM cela sera aussi un projet, une dynamique, une démarche qui sera portée par l’ensemble des et habitants et non plus dans le secret de quelques uns " d'entre eux".

Alors oui, pour la nouvelle année, c’est le vœu que je formule pour moi, pour ma famille, pour les générations qui montent et pour l’ensemble des Bischheimois.

Bonne année à toutes et à tous






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