vendredi 29 mai 2009

Au sujet du PLU à BISCHHEIM

Monsieur le Maire, chers collègues,

Cette délibération s’impose à nous car le législateur impose des règles pour que les communes, les intercommunalités, et au-delà le schéma de cohérence territoriale de Strasbourg, se dotent d’outils de développement en intégrant lé développement durable, l’accessibilité des transports en commun pour tous, la mixité sociale et un urbanisme facilitant le lien social et le mieux vivre ensemble.

La démarche de concertation proposée ce soir, certes rare à Bischheim, ne peut être que soutenue. Permettez-nous d’être encore ce soir, dans l’attente et la vigilance. Un an après les élections municipales, nous n’avons encore rien vu de bien consistant. Monsieur Fabien WEISS a sûrement beaucoup arpenté la commune et discuté sur tel ou tel projet, mais pour l’instant le changement n’est pas au rendez-vous.

Notre doute s’installe quand nous observons que des objectifs énoncés dans cette délibération sont mis à mal depuis les élections :
Le patrimoine du centre ville n’a toujours pas fait l’objet de mesures conservatoires. Les démolitions se poursuivent ; la préservation des maisons alsaciennes n’est pas une priorité : rue nationale, en face de l’Eglise protestante, une maison à colombages a été de nouveau crépie.
Les commerces continuent de fermer ; les derniers sont des agences immobilières ; des vitrines restent vides. Un de nos restaurant emblématique, le Bœuf Rouge, ouvert en 1934 ; restaurant sur la place du marché et avec de la clientèle, va fermer parce que ses propriétaires le destinent à un appartement. La rue Nationale est devenue l’ombre d’elle-même.

Votre décision de ne pas construire des logements sociaux, a écarté Bischheim dès maintenant d’intégrer un projet d’éco-quartier ; qui est renvoyé à l’horizon 2020.

Monsieur le Maire, les orientations présentées ce soir, sont un catalogue pour masquer les difficultés accumulées par notre ville et que nous n’avons cessé de dénoncer depuis que Gérard Schann, Zoubida Naïli et moi-même nous sommes conseillers municipaux. Ce sont nos collègues de gauche en 1977 qui par leur combat avait évité la traversée de la ville par une route.
C’est l’équipe de Raphaël Nisand qui a été motrice pour l’action entreprise au quartier des écrivains.

C’est Hoenheim qui nous impose le non-aménagement du quartier Ouest. Nous avons perdu avec la médiathèque Nord un équipement structurant et nous avons du mal à nous affirmer entre Schiltigheim et Hoenheim.

C’est ce débat de fond que nous attendons : quelle sera l’identité de notre Ville pour les 30 prochaines années, que voulons-nous laisser à nos enfants ? Et ce débat nous le voulons ouvert or ce soir vous avez avec vos objectifs tout bouclé !

Un débat avec des urbanistes, des sociologues, des historiens pour établir un diagnostic transparent et objectif, même s’il remet en cause des choix du passé ; un concours d’idées ; des formations pour les habitants pour qu’ils comprennent les enjeux et surtout des actes dès maintenant. Ne laissons pas à plus tard ce qui peut être réalisé dès aujourd’hui.


Intervention de Richard Sancho Andreo
Conseiller Municipal

au Conseil Municipal du 28 mai 2009

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