jeudi 13 mars 2008

Les cantonales à Bischheim :une claque pour Monsieur Klein-Mosser !

Loin des débats médiatiques, il faut bien que les habitants de la 7ième Ville du Département du Bas-Rhin et 10ième Ville alsacienne avec plus de 17000 habitants aient quelques analyses des résultats des élections municipales et cantonales. Il avait échappé à pas mal d’observateurs politiques que le maire-conseiller général UMP sortant, Monsieur André Klein-Mosser, était vice-président du Conseil Général, en responsabilité de l’action sociale (soit 54% du budget), président de l’OPUS, de l’ADEUS, de la SCAEB, de la Régie de Quartier des écrivains… bref une quinzaine de « petites responsabilités » pour un seul homme. Ce cumulard de postes et de responsabilités a pourtant réussi depuis des années à ne pas faire parler de lui. Tous ces postes, il les doit à un système bien rodé sur sa commune et le canton de Bischheim où il brille par son absence en tant que conseiller général.

Pourtant malgré cette protection due à ses multiples fonctions et à son absence des débats politiques, il a bien failli dimanche dernier ne pas pouvoir garder son cinquième mandat de maire à 66 ans. Mais là où les analystes extérieurs n’ont pas relayé l’information c’est au niveau des cantonales.

Si aux élections Municipales Monsieur Klein-Mosser rassemble 53.69% des voix(2454), aux élections cantonales, il arrive péniblement à 45.96% des voix (1859 voix). Une sacrée différence avec les résultats des élections municipales et aussi une sanction sur son bilan de conseiller général sortant.

Mais où sont allés les électeurs ? A Gauche ? Non : Zoubida Naïli (ps) et Jean-Pierre Voyer (Verts) totalisent 1849 voix, soit 45.71%. A l’extrême droite ? Oui : le candidat du FN totalise 337 voix, soit 8.33%.

Il n’échappe à personne qu’aux élections municipales, les électeurs du FN ont voté Monsieur André Klein-Mosser. Il ne pouvait en être autrement quand l’attaque sournoise contre la liste Changer Bischheim portait essentiellement sur « les étrangers » de la Ville, candidats aux élections.

Evidemment l’électeur est libre de son choix mais l’élu est responsable de ses actes. En l’occurrence à Bischheim, l’électeur ne peut pas ne pas savoir que la droite locale ne doit sa réélection qu’au fond de commerce de l’extrême droite développé par le Président Sarkozy, mardi dernier à Toulon.

Voilà une raison de plus pour nous battre pour que Zoubida NAILI soit élue dimanche prochain : contribuer à une société de la diversité et de la fraternité.

Richard Sancho Andreo

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