mardi 4 mars 2008

Quand les lampions de la fête s’éteignent…

C’était il y a 10 mois, sur la place de la Concorde. Dans la tiédeur d’une belle soirée de printemps, le président Sarkozy savourait sa victoire au milieu d’un déferlement de paillettes du tout Paris du showbiz et Cac 40 réunis, venus en ces lieux, assister au triomphe d’une droite décomplexée et sûre d’elle-même.

C’était l’époque d’un SARKOZY, héros d’une épopée au long cours qui l’avait porté à ses ambitions ultimes, aux dernières marches de l’Elysée.

C’était l’époque où les Français n’avaient plus rien à refuser à l’homme qui avait mit la gauche au tapis après avoir expédié au Wahalla des damnés, LE PEN et ses troupes.

Fallait-il avoir du talent et une bonne dose de culot, pour faire croire à « l’homme de la rupture » ! Alors qu’inamovible ministre de l’intérieur du président CHIRAC, cet homme, qui était entré en politique dans les années soixante dix, était tout était tout sauf un homme neuf, tout sauf cette image qu’il donnait à voir, d’un homme d’état sans faille, d’un homme convaincu d’avoir un destin et une vision pour la France.

La suite est désormais connue. L’homme du pouvoir d’achat, celui de la France qui gagne, le président de tous les Français, s’affiche désormais comme un homme de clan, comme un chef de parti, celui par qui le scandale arrive, et qui, en se faisant people en vient désormais à déconsidérer la république par ses phrases à l’emporte pièce et sa culture bling-bling.

C’est pourtant ce même homme qui engageait il y a peu, à faire des élections de mars 2008, un plébiscite sur sa personne.

Nous sommes à quelques jours du premier tour, et, sondages aidant, celui qui se voyait porté en triomphe, se cache présentement derrière une agitation tous azimuts qui ne trompe plus personne.

« La mystique républicaine, disait Peguy, c’était quand on mourrait pour la république. La politique républicaine, c’est quand on en vit ».

Notre vibrionnant président, pour avoir médité ces propos, sait ce que pèse la considération d’un compte en banque bien garni. Gagnant en euros ce que le Rmiste lambda touche en centimes de francs, notre président à montre Rollex, ne craint pas de demander aux français « de travailler plus pour gagner plus ». Quand les usines tournent à vide et que les délocalisations se multiplient, il y a là, une indécence dans les propos qui dépasse les bornes !

Aujourd’hui les yeux se décillent, les Français voient avec effarement, que derrière le quotidien des écrans de fumée, le roi est nu.

Pire, au delà de l’hypertrophie d’un moi de notre président capitulaire, de la spirale sans fin de ses politiques aussi boursouflées qu’incontrôlables, c’est bien de l’image même de notre pays dont il est désormais question, celle d’une France, arrimée aux politiques réactionnaires d’un BUSH à bout de souffle, celle d’un pays en voie de paupérisation, où le déficit de la balance commerciale atteint des records, où les petites retraites, les petits boulots, les emplois précaires, sont synonymes d’angoisses et de fins de mois difficiles. Un pays où lorsqu’on a fini de payer son loyer, les charges du logement, l’essence, l’alimentation et l’éducation des enfants, il ne reste plus un kopek pour assurer un peu de bonheur, un peu de sécurité pour soi et pour ses proches.

Aujourd’hui le mensonge touche à sa fin. Les Français vont avoir à décider de ce qu’il convient de faire, dans leur commune, dans leur département.

La gauche montre tous les jours qu’elle sait gérer, avec justesse, avec l’élan du cœur et celui de la raison, des territoires, que lui ont confié des hommes et des femmes qui savent ce que des politiques solidaires, des politiques équitables et durables veulent dire dans le quotidien de leurs vies.

Nous avons à faire ce pari, ici en Alsace, à Mulhouse, à Strasbourg, à Bischheim et dans les 522 autres communes du Bas Rhin tenues par la droite.

Nous avons à le faire dans nos 2 départements.

Nous avons à le faire pour nous-mêmes, pour les générations futures, pour que cesse enfin cet autre mensonge éhonté qui n’a que trop duré, celui d’une droite locale qui s’autoproclame meilleure élève de sa classe en s’attribuant des mérites qu’elle n’a pas pour des résultats dont elle n’est nullement la cause !

Les chiffres sont là… la vérité éclate ! Nous y reviendrons prochainement…

Francis Alexis HAMMER

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